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5 Mai 2012 | Pression normative
 

L’annonce par la ville de Cannes de l’attribution du statut de « non- fumeurs » à deux de ses plages a peu fait l’objet de rebonds médiatiques, à l’ exception d’une dépêche AFP, plusieurs heures après que nous ayons annoncé l’information (voir Lemondedutabac du 3 mai).

Se pose la question du développement de ce genre d’initiatives alors que la saison estivale s’ouvre et que de nombreuses stations balnéaires sont en quête de promotion. Le standing, la propreté et l’image des plages sont des avantages concurrentiels.

C’est La Ciotat qui a ouvert la voie, en juillet dernier, suite à une décision que la municipalité avait prise seule. Puis Nice a pris le relais, en février (voir Lemondedutabac du 21 février), dans le cadre d’un partenariat avec la ligue nationale contre le cancer. Justement, la ligue a annoncé, il y a quelques mois, qu’elle faisait de la labellisation de plages sans tabac l’un de ses objectifs de l’année.

Opérationnellement, la définition et la préparation d’une convention avec une municipalité sont de l’initiative des directions régionales de la ligue. Lesquelles n’ont pas toujours la même efficacité de terrain ni le même entregent avec les élus des collectivités locales.

Pour en revenir à Cannes, 840 mètres de littoral sont concernés sur les 12 km de plages de la ville. Commentaire de Marie-Christine Repetto-Lemaitre (adjointe au maire déléguée à la santé) : « l’initiative est un signe fort pour dire : sur une plage, on se baigne, on fait du sport, les enfants font des pâtés de sable. On peut s’abstenir de fumer pendant 3 ou 4 heures ». Un arrêté municipal, effectif au 1er juin, prévoit une amende de 11 euros pour les contrevenants.

Rappelons qu’il y a 5 ans, un fabricant (BAT) était intervenu sur le sujet en lançant une campagne de distribution de cendriers sur des plages.