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28 Mai 2020 | Observatoire
 

En théorie, la frontière avec la France est toujours fermée, et jusqu’au 8 juin, à en croire le Gouvernement belge.

Mais dans les faits, de plus en plus de fumeurs français retournent faire le plein de tabac en Belgique. Surtout le long de la Lys, de Comines à Armentières, là où il n’y a souvent qu’un pont à traverser.

On peut aller chercher des cigarettes en Belgique ? « Normalement c’est interdit mais … ». C’est ainsi que commence un reportage de La Voix du Nord. Extraits.

•• Le pont de Comines enjambant la Lys est en travaux, aucun véhicule ne peut y passer mais un itinéraire piéton a été mis en place. Pas vraiment l’idée que l’on se fait d’une frontière censée être verrouillée alors … L’affaire est pliée en moins de cinq minutes.

•• La manœuvre est tout aussi simple à Warneton où, là aussi, un pont sur la Lys sépare les deux communes du même nom.

Comme à Comines, les habitués confirment qu’il ne faut pas s’attarder car les contrôles de police sont réguliers. « Ils passent plusieurs fois par jour mais ne restent pas » explique la gérante d’un tabac-shop, « il y a une certaine tolérance qui nous permet de travailler après des semaines très compliquées. »

•• Plus loin sur la Lys, à côté d’Houplines, il ne faut pas non plus traîner mais se ravitailler en cigarettes belges n’a rien d’impossible. « Faites gaffe, la police passe plusieurs fois par jour » confie tout de même ce client français d’une station-service belge, avant de vite rebrousser chemin, son tabac en poche.

•• Au Bizet, où la frontière avec Armentières est dans un secteur beaucoup plus urbain, un parking côté français à quelques dizaines de mètres du premier magasin de tabac belge, rend la chose encore presque plus simple. « On est garé en France » se dédouanent d’emblée deux Français. « On fait le reste à pied sans traîner car des amis ont déjà été verbalisés. Jusqu’ici on a vraiment respecté la règle, c’est la première fois qu’on vient depuis que la frontière est fermée. »

Tandis que le jeune homme dévoile ses achats contenus dans un sac plastique, une voiture arrive sur le parking. Une femme en descend au pas de course. Le conducteur a juste le temps de manœuvrer pour repartir dans l’autre sens que la voilà déjà de retour : « tout le monde fait ça, assure-t-il. Il y a presque trente euros de différence pour une cartouche. Ça vaut le coup. »