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12 Sep 2016 | Pression normative
 

Lycée police« Soyons réalistes : la police nationale, comme la police municipale, n’a pas les moyens de sécuriser les pauses cigarettes devant les établissements scolaires » estime – dans   le Journal du Dimanche du 11 septembre – Céline Berthon, secrétaire générale du Syndicat des Commissaires de la Police nationale (SCPN, majoritaire dans la profession).

« Les élèves qui débordent sur la voie publique sont des cibles potentielles, pour un attentat à l’explosif, à la kalachnikov ou une voiture fonçant dans la foule ». D’après le JDD, le syndicat devrait cosigner la lettre des proviseurs aux parlementaires pour demander une dérogation temporaire à la loi Évin dans les établissements scolaires (voir Lmdt des 9 et 11 septembre).

Dans le même article, apparaissent trois témoignages de proviseurs maintenant des zones fumeurs dans leur établissement. Malgré les recours des associations antitabac devant la justice (voir Lmdt du 21 avril). Et l’avis de leur ministre (voir Lmdt du 26 août).

•• « J’autorise à nouveau mes élèves à fumer à l’intérieur du lycée » explique Dominique Nguyen Duc Long, proviseur du lycée Jacques Prévert à Longjumeau. « Cela me met dans l’illégalité, mais je prends mes responsabilités (…) Je ne veux pas prendre le risque d’avoir 200 à 300 gamins dehors à chaque récré ».

•• « Avant, 400 à 500 lycéens sortaient à chaque récré, pour fumer ou accompagner leurs copains » décrit la proviseure d’une cité scolaire parisienne. « Ils se retrouvaient sur une avenue très ouverte. Il pourrait se passer la même chose qu’à Nice. Il faut hiérarchiser les risques. Le danger immédiat, ce sont les attentats, pas le tabac ».

•• « Une interdiction générale et absolue (de fumer / ndlr) n’est pas tenable. Ils se cacheraient, fumeraient dans les toilettes … Notre mission, c’est de transmettre les savoirs, pas de faire la police » reprend un autre proviseur parisien. « Nous avons récupéré des barrières de circulation et délimiter une « cage » de 40 mètres carrés dans une cour qui en fait 1 000. Et le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté intervient dans toutes les classes.
« Depuis que les élèves fument dans le lycée, je ne vois plus de dealers aux abords de mon établissement ».