Grâce à sa nouvelle unité d’extraction, inaugurée sur son site de Pessac (Gironde) le 5 octobre, Vincent dans les vapes (VDLV) devient le seul producteur de nicotine liquide en Europe (voir Lmdt du 10 janvier 2016).
La France intègre ainsi le cercle très fermé des pays producteurs et extracteurs de nicotine : avec la Chine, l’Inde et les États-Unis.
•• Après deux et demi de recherches et la mise en place de l’unité d’extraction (1,5 million d’euros d’investissements), la société débute donc la commercialisation d’e-liquides incluant une nicotine spécifiquement conçue pour l’inhalation, dite « vapologique ».
Ce sont 900 000 flacons qui seront fabriqués par mois, à Pessac.
•• Pour se différencier de ses concurrents, VDLV table sur une extraction de la substance contenue dans les feuilles de tabac par une « technologie douce », issue de la chimie verte, sans produits chimiques toxiques.
Obtenue par distillation, décantation et séparation des différentes substances, la nicotine est purifiée à son maximum. Elle est ensuite analysée par le Laboratoire français d’e-liquide, le LFEL, entité indépendante délivrant des certifications Afnor.
•• Les produits de VDLV (e-liquides, bases nicotinées et arômes concentrés) sont commercialisés dans 37 pays à l’international, 1 200 points de vente en France, un aux États-Unis et … une boutique internet, pour un total de 8 millions d’euros de chiffre d’affaires sur l’exercice 2016-2017.
•• En devenant le premier producteur et exportateur européen de nicotine liquide pure, l’entreprise conforte sa place « au niveau international, dans l’expertise qualité dans le domaine de l’ingénierie biochimique » souligne Vincent Cuisset, président de VDLV.
•• Employant aujourd’hui 80 personnes, VDLV tente également d’approcher le marché chinois … ce qui s’avère plus compliqué au vu des nombreux concurrents nationaux déjà en place. Mais l’interdiction de fumer dans les lieux publics chinois, mis en place depuis près d’un an dans le pays, conforte VDLV sa vision du potentiel de développement en Chine (voir Lmdt du 23 novembre 2016).
•• Depuis le début de son activité en 2012, VDLV allait chercher sa matière première au Pakistan, en Inde et en Pologne. Dans un futur qu’il espère proche, l’entreprise aimerait se fournir en tabac dans la région Nouvelle-Aquitaine.
Les recherches se sont portées sur Bergerac, en Dordogne. Pour le moment, les tests effectués auraient montré que le tabac français n’est pas assez chargé en nicotine pour obtenir un rendement optimal.