Les autorités américaines viennent de confirmer « officiellement » l’augmentation du nombre de cas d’empoisonnement d‘enfants par e-liquides contenant de la nicotine. Comme l’avait affirmé, avec fracas médiatique, un récent article du New York Times (voir Lemondedutabac du 25 mars).
Les autorités américaines ont, en effet, annoncé, ce jeudi 3 avril, que le nombre d’appels aux centres antipoison était passé de un par mois (en septembre 2010) à 214 (en février 2014). Plus de la moitié de ces appels impliquaient des enfants de moins de 5 ans ayant avalé, inhalé ou s’étant renversé le liquide sur la peau ou dans les yeux. Les centres anti-poisons ont dénombré 2 405 cas d’expositions accidentelles à l’e-cigarette entre septembre 2010 et février 2014. En comparaison, il y a eu, sur la même période, 16 248 appels pour des accidents impliquant des cigarettes traditionnelles, la plupart pour des jeunes enfants ayant ingéré du tabac.
Le CDC (Centers for Disease : centres de prévention et de contrôle des maladies), qui ne cesse de lancer des alertes sur l’utilisation de la cigarette électronique par les jeunes (voir Lemondedutabac des 18 novembre et 7 septembre 2013), en profite pour agiter « un nouveau drapeau rouge » : « le liquide qui contient de la nicotine peut être dangereux », a pointé son directeur, Tom Frieden, qui dramatise : « l’utilisation de ces produits atteint des sommets et ces empoisonnements vont se poursuivre ».
Comme le dénonçait l’article du New York Times, c’est encore le « Far West » au Etats-Unis concernant la cigarette électronique. Même si les rumeurs se font écho d’un tout prochain changement réglementaire. Globalement : pas de normes précises de sécurité sur les fioles ; pas de stricte impossibilité pour le client d’être en contact direct avec le produit. Ce qui n’est pas le cas pour la France qui s’est lancée aussi dans une démarche collective de normalisation (voir Lemondedutabac du 2 et 4 avril).