Le système de traçabilité du tabac, mis en œuvre officiellement hier sur toute l’Europe (voir Lmdt du 20 mai), est évoqué par Le Parisien / Aujourd’hui en France dans l’édition de ce jour.
•• Premier interrogé, le président des buralistes. « Cela ne suffira pas à endiguer le marché parallèle du tabac, en forte croissance » estime Philippe Coy qui préconise d’autres mesures : « il faut engager l’harmonisation européenne sur la fiscalité du tabac. Et je souhaite que la future assemblée européenne interdise le transport du tabac par les particuliers entre pays ».
•• « On ne pourra pas tout contrôler, notamment tout ce qui vient d’Algérie, d’Andorre … » rappelle-t-on à la Seita.
•• « Les serveurs chargés de collecter les données de traçabilité des paquets ne sont pas totalement indépendants des cigarettiers qui les choisissent, contrairement aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé » insiste Emmanuelle Béguinot, directrice du CNCT.
•• Mais le quotidien revient aussi sur les caractéristiques du dispositif. « Il est important que nous disposions de nouveaux outils technologiques pour lutter contre ceux qui offrent des produits de contrefaçon et de contrebande moins chers » analyse Rodolphe Gintz, directeur de la Douane.
« Ça va nous permettre de multiplier les contrôles et de les cibler grâce à l’intelligence artificielle qui travaillera sur les données collectées ». Ce dispositif est financé par les industriels et devrait faire l’objet, dès 2020, de bilans détaillés par le ministère de tutelle de la Douane.
•• Ces outils ?
• Un code propre à chaque paquet, délivré par l’Imprimerie nationale (voir Lmdt des 9 mars et du 24 avril) : « nous avons été choisis par Bercy en tant qu’organisme indépendant et spécialiste de l’identité ». L’Imprimerie nationale a mis au point « un algorithme capable de délivrer chaque année plusieurs centaines de millions de codes uniques à imprimer sur les paquets ». Cet identifiant sera matérialisé par une suite alphanumérique ou un code QR.
• L’autre est une vignette qui scellera l’ouverture du paquet et servira au contrôle de l’origine. Elle est produite par des entités choisies par les cigarettiers et validées par la Commission européenne qui en a refusé plusieurs, selon la Douane. La Seita, par exemple, a confié cette mission à l’Imprimerie nationale allemande, rapporte encore le quotidien.