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11 Oct 2017 | Trafic
 

« L’aventure démarre à la terrasse d’un café. Ironie du sort ou non, un bureau de tabac est ouvert juste à côté. Nous sommes en plein milieu de l’après-midi, un jeudi à Toulouse. À voir les prix affichés dans les bureaux de tabac, environ 7 euros le paquet de cigarettes selon la marque, alors que l’Andorre est à quelques centaines de kilomètres, pourquoi ne pas acheter des cigarettes moins chères ? Direction la place Arnaud-Bernard (voir Lmdt des 23 juillet, 2 avril et 21 mars) connue notamment pour ses vendeurs de cigarettes à la sauvette. »

C’est ainsi qu’une journaliste de La Dépêche (dans son édition du 7 octobre) nous invite à rencontrer ces revendeurs de la rue qui mettent en pétard les buralistes.

•• « Cigarettes, cigarettes » : ces mots résonnent au milieu de la place. Alors qu’ un vendeur de disques et de bouquins s’est installé au milieu de la place, cinq jeunes hurlent ce mot en boucle. Des gens se rapprochent de ce groupe, discutent et repartent illico.

« À notre tour. Un des cinq garçons, âgés d’une trentaine d’années, veste noire, se rapproche. « Tu cherches des cigarettes ? J’ai des Marlboro ou des Philip Morris pour 5 euros », lâche-t-il. Dubitatifs, nous demandons s’il y a d’autres marques et s’il peut descendre le tarif. « J’ai que ces deux choix et c’est mon dernier prix », répond le plus âgé du groupe. C’est d’une sacoche noire, portée en bandoulière par un des vendeurs, que le paquet de cigarettes rouge et blanc apparait.

« Alors que la police s’est postée sur le boulevard afin de procéder à des contrôles, il sort le paquet sans la moindre gêne. Pas de « fumer tue » sur l’emballage mais de l’arabe, ces cigarettes ne viennent pas d’Europe»

•• Plus tard, dans la soirée, notre journaliste se rend dans le quartier Matabiau, juste derrière la gare routière : un kebab encore ouvert. Juste à côté, une petite épicerie de nuit … et un bar. Elle y trouve des Philip Morris à 6 euros qui, manifestement, viennent du Pas-de-la-Case (Andorre).

« C’est pour dépanner, je n’en vends pas, sinon, et si la police me tombe dessus, j’aurai juste une amende … » lui confie le patron du bar qui lui refile deux paquets pour 11 euros.