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23 Juin 2018 | Trafic
 

Cet article de La Dépêche du Midi du 22 juin va forcément être évoqué lors de la réunion des buralistes de Haute-Garonne qui a lieu, ce lundi soir, à Toulouse.

« Trafics, rixes, agressions : les riverains du quartier Arnaud-Bernard, à Toulouse, sont au bord de la crise de nerfs. Un collectif de riverains tire le signal d’alarme ». 

Ce quartier Arnaud-Bernard, tant connu pour son trafic quotidien de cigarettes venant d’Andorre (voir Lmdt des 31 mars 2018 ainsi que des 30 décembre et 30 novembre 2017). Extraits de l’article.

•• Le président de l’association de riverains « 2 Place en Place », n’hésite pas à qualifier la situation de « dangereuse avec menaces sur les habitants ». Une enseignante et riveraine ne comprend pas « pourquoi il n’est pas possible d’éradiquer le trafic de drogue localisé dans quelques rues », à proximité d’établissements scolaires.

•• Aux abords des lycées Ozenne et Saint-Sernin, les élèves avouent à demi-mot que « oui parfois, ils s’approvisionnent en cigarettes sur le quartier ». « C’est facile d’acheter et … pas que des cigarettes », murmure l’un d’entre eux. Certains admettent s’approvisionner en cannabis mais aussi en cocaïne.

Mais ils sont surtout clients des cigarettes de contrebande. Prix moins cher (5 euros le paquet) que chez les buralistes et « petit business pour des jeunes ».  « Ici, la situation a toujours été la même », constate un ado de 17 ans, « mon grand-frère aussi achetait ses cigarettes à la sauvette quand il était à Saint-Sernin. »

•• Les caméras de vidéo-surveillance près des établissements dissuadent néanmoins le trafic. Tout comme la présence, parfois, d’une voiture de la police municipale. « Les caméras ont beaucoup contribué à améliorer les choses dans le bon sens », affirme la direction du lycée Saint-Sernin.

« Quand les douanes sont passées par là, l’arrivage de cigarette est bloqué. Mais les acheteurs ont toujours de la ressource, ils vendent autre chose » avoue un riverain, apparemment bien informé sur le sujet : « c’est par périodes ».

•• Olivier Arsac, adjoint au maire en charge de la sécurité (voir Lmdt du 3 décembre 2017), tente de rassurer en rappelant le renforcement des agents sur le quartier – entre 18 heures et 22 heures – et la présence de six caméras de vidéo-surveillance. Caméras contribuant « à des interpellations quasiment tous les jours sur la vente de cigarettes ». Et de déplorer que « les gens qui viennent s’approvisionner en cigarettes et autres, sur ce quartier, ne sont pas conscients qu’ils participent et qu’ils alimentent sans le savoir ce trafic dont on ignore où part l’argent ».