Preuve qu’il y a un vrai problème de DAB dans les territoires en France (voir 22 juillet) …
BNP Paribas, Crédit Mutuel (hors Arkéa) et Société Générale souhaitent mutualiser leurs distributeurs automatiques de billets (DAB).
Les trois réseaux – qui opèrent près d’un tiers du parc en France (15 000 machines sur un total de 48 000) – ont annoncé ce 5 octobre « étudier un projet de mise en commun de leurs automates bancaires pour garantir, ensemble et durablement, le meilleur accès au libre-service bancaire et renforcer l’offre de services pour leurs clients ».
•• Si le projet voit le jour – pas avant fin 2023 -, les clients des trois banques auront la possibilité de retirer de l’argent, déposer des chèques et des espèces, ou encore imprimer un RIB sur des DAB partagés. L’espace client, sur les machines, devrait néanmoins rester propre à chaque banque. Les trois banques veulent que le service soit gratuit pour leurs propres clients.
Pour les trois établissements, il s’agit officiellement d’accompagner d’abord la baisse de l’utilisation des chèques et du cash, encore accélérée par la crise sanitaire durant laquelle s’est généralisé le paiement sans contact. En 2020, les retraits d’espèces ont chuté de 23 %, selon le Groupement des Cartes Bancaires.
•• Mais il s’agit surtout d’optimiser les coûts de gestion d’automates, indispensables mais de moins en moins utilisés, et donc plus chers à entretenir. Car cette opération devrait aussi se traduire par … des fermetures, même si les banques refusent d’en préciser le nombre.
Comme pour les agences bancaires , la suppression des DAB suscite des craintes dans l’opinion publique ou chez les élus locaux, notamment en zone rurale, qui les voient quasiment comme un service public. Face à ces suppressions, certaines communes se sont d’ailleurs dotées elles-mêmes de distributeurs, souvent en partenariat avec un transporteur de fonds.
•• À ce propos, on ne devrait pas tarder à connaître les intentions de la Confédération des buralistes sur le sujet. Dans le cadre de l’engagement des buralistes pour la cohésion des territoires.
« La question, ce n’est pas le nombre de DAB sur le territoire mais la répartition des points de contact », défend le représentant d’une des banques. Justement … À suivre.