Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
24 Août 2016 | Profession
 

TabaculteurLa récolte du tabac a pris du retard cette année. Les conditions climatiques humides du printemps ayant reporté d’une quinzaine de jours la plantation et gêné la maturité des plantes. 

• En Auvergne, qui compte encore une soixantaine de producteurs, ce décalage pose des problèmes de main d’œuvre : on pourra faire appel aux étudiants. Mais, côté débouchés, la coopérative est parvenue à contourner les obstacles des politiques anti-tabac et de la PAC. En trouvant un débouché sur le marché japonais, comme l’a expliqué Jean-Louis Duron, président du syndicat des planteurs Auvergne Bourbonnais, à France Bleu Auvergne, ce lundi 22 août : « le Japon fabrique des cigarettes avec des tabacs colorés, contenant peu de nicotine et peu chargés en goudrons ». 500 tonnes devraient être récoltées cette année en Auvergne au prix stable de 4 euros le kilo (soit 3 % de la production nationale).

• Le dernier producteur de tabac de Haute-Garonne, Daniel Gasparini (président de la Coopérative agricole des Producteurs de Tabac Midi Tabac / voir Lmdt du 28 décembre 2015) a fait le choix d’une culture raisonnée, limitant au maximum l’utilisation de produits phytosanitaires et cultivant en rotation afin d’éviter l’épuisement des sols. Les feuilles cultivées ici vont être exportées vers l’Afrique du Nord pour le tabac à narguilé et outre-Atlantique pour les cigarettes bio américaines. Quand il est bio, le tabac se vend 7 euros le kilo (contre 4 euros pour le tabac blond Virginie). En Midi-Pyrénées, sur les 400 hectares de culture du tabac, 10 % l’ont été en bio. L’objectif des cultivateurs de tabac étant d’arriver à 25 % de bio dans leur production, selon France 3 Midi-Pyrénées du 18 août.

• Autre converti au tabac bio, Michel Bourrust à la tête d’une plantation de 5 hectares de tabac (sur une exploitation céréalière de 90 hectares) dans le Gers (photo). Au lieu « de produire plus », Michel a décidé de « produire mieux » : « Le Gers ne produit plus de tabac brun. Je sais que mon tabac blond est destiné via la coopé (ndlr la Coopérative Agricole des Producteurs de Tabac Midi Tabac) au marché chicha-narguilé d’Afrique du Nord. Un marché où la demande de bio est de plus en forte », précise-t-il dans La Dépêche du Midi du 17 août. Avec dix tonnes produites par an, le tabac représente quelque chose comme 30 % de son chiffre d’affaires actuellement.