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11 Mai 2018 | Observatoire
 

Les cours du beurre, qui s’étaient un peu assagis après avoir atteint des sommets historiques en 2017, flambent à nouveau.

« Alors que les entreprises se remettent à peine de la crise sans précédent du beurre en 2017, l’année 2018 s’annonce encore pire », s’alarme la Fédération des Entreprises de Boulangerie (FEB) dans Les Échos (édition du 6 mai). « Les prix sont près de deux fois supérieurs à la même période, en 2015 et 2016, et 25 % supérieurs à leur niveau, à la même époque en 2017 », affirme-t-elle.

•• L’an passé, tous les consommateurs s’étaient retrouvés peu ou prou face à des rayons de beurre vides. Les industriels transformateurs de lait avaient, pour beaucoup, préféré exporter afin de profiter du marché mondial très porteur – les États-Unis et la Chine se sont brusquement mis au beurre – et pour échapper à leur difficulté à négocier des hausses de prix auprès de la grande distribution.

En Europe, l’essor du prix est lié à la baisse de collecte de lait, suite aux incitations de la Commission à réduire la production.

•• Doit-on craindre une nouvelle pénurie ? « Pas nécessairement. Tout dépend de la pluviométrie cet été. S’il pleut régulièrement, les vaches auront de l’herbe en abondance et produiront plus ». Dans le cas contraire … les croissants et les pains au chocolat pourraient vivre des jours difficiles.

•• La France est de très loin le premier producteur mondial de viennoiseries avec un chiffre d’affaires de 8,5 milliards pour la pâtisserie au beurre, dont 1,9 milliard réalisé à l’export. Son succès est tel en la matière qu’elle importe 200 000 tonnes de beurre par an, qui s’ajoutent à la production nationale de 450 000 tonnes.