A l’issue d’un CCE extraordinaire du 15 avril, Seita devrait annoncer un plan de restructuration qui entrainerait la fermeture de l’usine de Nantes, la cession du centre de R&D de Bergerac et une réorganisation de la force de vente, selon des informations du Figaro de ce lundi 14 avril (voir notre information précédente). Dans son article, le quotidien tente d’analyser pourquoi.
• Imperial Tobacco (propriétaire de Seita) a lancé un plan d’économie de 385 millions d’euros d’ici 2018, dont 72 millions cette année. Dans la zone Espagne/France/Maroc /Algérie, son chiffre d’affaires y a baissé de 5% l’an passé (à 2,2 milliard d’euros), et son résultat opérationnel de 8% (à 956 millions d’euros). La marge s’érode alors que le groupe s’est fixé comme priorité la hausse de ses résultats dans ces pays.
• Pourtant, Imperial Tobacco considère Gauloises Blondes comme l’une de ses marques prioritaires (avec JPS, Davidoff et West) et souligne ses bons résultats en Russie, Turquie, Grèce, Allemagne et Algérie, rappelle le journaliste.
• Cette fermeture d’usine, la première annoncée depuis la création du gouvernement Valls, est considérée comme hautement symbolique par Le Figaro. Le cabinet d’Arnaud Montebourg, ministre de l’Économie, n’a pas souhaité répondre au journaliste. Embarras aussi au Budget où « personne n’ose exprimer les craintes, réelles, de l’administration fiscale ». La chute accélérée du marché du tabac (-8,9% en volume et -2,2% en valeur depuis le début 2014) entraîne une baisse de revenus pour les industriels, les buralistes et les caisses de l’Etat, souligne enfin Le Figaro.