Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
5 Nov 2020 | Profession
 

Circonstance sanitaire oblige, reprise de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 2 novembre et 31 octobre).

•• Avec le sourire, un buraliste multiservices à Chantenay-Villedieu (865 habitants, 20 kilomètres de Sablé-sur-Sarthe) témoigne que la première période de confinement a relancé le travail des petits commerçants comme lui : « les gens souhaitaient plus de proximité et de solidarité. On a toujours cherché à répondre aux besoins de chacun ».

Dans les circonstances actuelles, il a ouvert un petit rayon épicerie. Des petits produits de base, pour le dépannage, mais une offre « essentielle ». Ainsi, au « Toutillais » on peut aujourd’hui trouver une brique de lait, faire le plein d’essence ou acheter son tabac et son journal (Le Maine Libre).

•• Depuis samedi, un bar-tabac de Saint-Denis-d’Anjou (1 550 habitants, 20 kilomètres de Château-Gontier), aidé de son brasseur Sarthe Boissons, a lancé l’opération « Ramène ton bar chez toi ». Le couple de buralistes ne décolère pas : « ils veulent tuer les petits commerces des petits villages »

Le commerce reste donc ouvert pour la vente de tabac, les jeux de hasard et le PMU. Mais pour ce qui est des consommations, « c’est une sorte de drive piéton : si on vend 10 bières par jour ? C’est toujours 10 bières !  Rester à ne rien faire, ce n’est pas bien. Les journées sont longues ».

Le commerce va-t-il résister à ce nouveau confinement ? « Cela fait deux ans et demi que nous sommes ouverts, ça passe. Nous aurions juste un an d’ouverture, nous serions fermés », estime le couple. « On punit tout le monde, même ceux qui ont respecté les règles. On a même refusé de la clientèle pour respecter la distanciation demandée par les politiques. On avait retrouvé nos clients ! » (Ouest-France).

•• « On travaille dans un quartier qui vit principalement des restaurants, bars et coiffeurs, c’est cette clientèle qui vient ensuite se ravitailler au tabac » explique un couple de buralistes installés sur le port de Nice. « Quand ces commerces ferment, les clients ne viennent plus ».

Et le tiroir-caisse s’en ressent tandis que les charges et le loyer continuent de courir. « Notre chiffre d’affaires a fortement diminué ».

«  Il y a quelque chose de différent dans ce deuxième confinement. Au mois de mars, on sentait la gravité et l’urgence de la situation, il y avait un soutien plus important pour les commerçants encore ouverts. Aujourd’hui les clients n’agissent pas de la même manière. Ce nouveau confinement est souvent mal compris. Même les habitués ne consomment plus pareils , ils sont plus prudents, achètent moins, c’est assez perturbant  » (CNews).

•• Si la partie tabac-presse-jeux reste ouverte, un jeune couple de buralistes de La Tourlandry (1 400 habitants, 18 kilomètres de Cholet) compte sur les clients fidèles pour pallier les pertes du bar et de la restauration assise.

« Nous venons tout juste de refaire l’intérieur du café et de la salle de restauration. Il reste encore le plafond à terminer. Cela doit se faire courant novembre(…) Nous avons la chance d’avoir le tabac -presse et les produits de la Française des Jeux. Mais cela ne peut suffire. C’est la raison pour laquelle nous faisons des repas à emporter. »

« Je suis cuisinier avant tout. Notre objectif est surtout de rendre service à nos clients. Nous cuisinons tout sur place et faisons du traditionnel. Mais ce n’est pas facile de faire uniquement des plats à emporter » (Ouest-France).