A la veille de la publication du « Bilan des Douanes » (voir Lmdt du 2 mars), il n’est pas inintéressant de jeter un œil sur les derniers chiffres de l’enquête « ramasse-paquets » (menée plusieurs fois par an, actuellement) et qui permet de « palper » concrètement l’importance actuelle du phénomène du marché parallèle du tabac.
Une enquête basée sur les paquets vides ramassés dans la rue, de sorte à établir la proportion de ceux n’ayant manifestement pas pu être achetés dans le réseau des buralistes (voir Lmdt des 20, 18 novembre, 6 et 7 février 2014 ainsi que du 14 décembre 2013).
• Prenons la moyenne des résultats 2014 pour en sortir le « top-ten » des villes les plus touchées parmi les 118 de l’échantillon : Dunkerque (62,8 %) ; Thionville (60,4,%) ; Roubaix (58 %) ; Calais (52,9 %) ; Wattrelos (52,2 %) ; Narbonne (50,7 %) ; Valenciennes (48,9 %) ; Amiens (46,3 %) ; Metz ( 46,2 %) ; Villeneuve d’Ascq (45,6 %).
• Autre aspect. Les villes ayant connu les progressions les plus impressionnantes entre les moyennes de 2013 et 2014 : Marseille (de 34,5 à 44 % en 2014) ; Sotteville-lès-Rouen (de 23,3 à 39,8 %) ; Belfort (de 23,4 à 38,4 %) ; Saint-Denis (de 20,1 à 37,3 %) ; Châteauroux (de 9,9 à 31,8 %) ; Clermont-Ferrand (de 18,4 à 29,5 %) ; Tours (de 18,2 à 27,4 %) ; Chambéry (de 20,3 à 26,8 %).
Le marché parallèle est bien ancré dans la France des régions. Le paquet neutre va-t-il arranger la situation ?