À l’occasion de ses trente ans, le musée du papier d’Angoulême propose – jusqu’au 25 février (ce sont donc les derniers jours …) – une exposition d’anciennes affiches publicitaires sur le tabac.
Cette collection rare de « réclames » appartient au musée et témoigne aussi du passé industriel de la ville.
•• Les affiches datent de la fin du 19e et du début 20e siècle, de l’âge d’or où le tabac porte des valeurs positives – ce temps d’ignorance a existé … – et « la réclame » le magnifie.
Les grandes maisons françaises qui fabriquent du papier à rouler ont fait appel, dès cette période, à de grands affichistes de talent pour vendre leurs produits.
•• « L’élément essentiel de cette période est l’invention de la chromolithographie qui a permis de réaliser de très grandes affiches en couleur et donc d’avoir une publicité qui pouvait être posée sur des façades », explique Florent Gaillard, directeur du Musée du papier.
De vrais chefs-d’œuvre et des emblèmes qui collent parfaitement à l’époque. On y retrouve une forte influence orientale : « dans ces affiches, le décor est axé autour des pyramides, des sphinx et de l’Égypte », indique Florent Gaillard.
•• C’est aussi un hommage au passé industriel d’Angoulême, célèbre pour ses fabriques de papier à cigarette. À l’époque, près de 6 000 personnes y travaillaient.
La plus connue d’entre elles est la marque « Le Nil », caractérisée par un éléphant, « un symbole de puissance et de robustesse », explique le directeur du musée. La plus célèbre, c’est celle de 1912 signée Cappiello (photo).