« La hausse de la fiscalité du tabac est-elle répercutée sur les prix de vente ? » s’est interrogé Gilles Bouleau sur TFI, ce lundi 30 avril à 20 heures.
Réponse avec la journaliste Garance Pardigon. En substance :
• Ce n’est pas le cas pour le paquet le plus vendu : 8 euros alors qu’il devrait être à 8,30 euros (voir Lmdt des 29 et 30 avril) ;
• Ni pour l’un de ses concurrents qui vient de passer de 7,80 à 7,70 euros ;
• Pourtant les taxes ont augmenté pour tous les fabricants, en mars dernier ;
• Sur un paquet à 8 euros, l’État récupère 6,60 euros, le buraliste 80 centimes et le fabricant 60 centimes. Alors que le paquet coûte 12 centimes à fabriquer. C’est donc très rentable pour le fabricant (sic).
• Le sujet se conclut en mentionnant une baisse du marché de 12 %, depuis mars.
Des sujets « de vulgarisation » sur le tabac, c’est bien. Mais sans mentionner, une seule fois, que les fabricants restent encore libres de fixer leurs prix comme ils l’entendent, avant homologation de la Douane … ni rappeler les conséquences du poids relatif de la fiscalité tabac en France, par rapport aux marchés voisins … et encore moins, les pertes de revenus pour l’État représentées par le marché parallèle : c’est traiter le sujet à moitié.