Cyril Linette, directeur général du PMU, avait prévenu : le redressement prendrait du temps (voir Lmdt du 14 décembre 2018).
Les résultats de l’entreprise en 2018 lui ont donné raison (voir Lmdt du 11 février 2018). Et la décroissance des chiffres globaux ne devrait pas être jugulée cette année non plus.
Mais le plan de relance mis en place commence à porter ses fruits : « depuis janvier, les mises sur le quinté ne reculent que de 7 %, contre 8,9 % l’année dernière », affirme Cyrille Linette, dans Le Figaro (édition du 13 avril). Tout comme la diminution du nombre de courses pour recréer l’envie de parier : « avec 21 % de courses en moins, nous avons enregistré 22 % d’enjeux supplémentaires par course » poursuit-il.
•• Mais si amorce de redressement il y a, elle doit encore se confirmer : au premier trimestre, les enjeux du PMU, tous produits confondus, ont encore reculé de 3,7 %, contre 2,3 % sur toute l’année dernière.
« Nous constatons qu’entre janvier et début avril, les performances du quinté se sont constamment améliorées » tempère Dominique de Bellaigue, président du Trot, une des deux sociétés mères du PMU (avec France Galop).
•• Ce plan ne consiste pas qu’à rendre plus lisible l’offre de paris hippiques. L’opérateur a aussi augmenté la rémunération des titulaires qui vendent ses produits (voir Lmdt du 13 janvier 2019).
Surtout, le PMU a mis en place un programme sévère de réduction de coûts. En 2018, il a économisé 28 millions d’euros. Cette année, il compte encore baisser de plus de 20 millions ses charges dans tous les domaines. Parallèlement, l’opérateur, qui concentre tous ses efforts sur les paris hippiques en France, n’hésite plus à couper les branches mortes. Finies les activités au Brésil (voir Lmdt du 3 octobre 2015).
•• Après avoir toiletté son offre, le PMU va lancer une grande campagne de publicité, fin avril, pour faire connaître au grand public son recentrage sur les courses hippiques. De plus, l’opérateur de paris planche sur la diffusion TV des courses, il planche déjà sur la suite : « l’idée serait de faire un jeu télé qui raconterait comment on parie sur les courses », raconte Cyrille Linette qui discute avec plusieurs diffuseurs TV potentiels.
Enfin, l’opérateur de paris va faire en sorte que sa marque soit plus présente sur les hippodromes.