Le PMU fête les 30 ans du Quinté+ (voir Lmdt du 30 août). Ce Quinté+ a été lancé, à l’époque, pour redynamiser l’entreprise de paris. Son PDG actuel, Cyril Linette a expliqué, sur Europe 1 ce vendredi 20 septembre, que l’enjeu est resté le même.
•• « Je ne sais pas si le PMU est ringard, mais c’est un monde un peu fermé » a reconnu Cyril Linette. « On ne va pas jouer au PMU naturellement quand on est de la jeune génération. Et on ne va pas forcément toujours en hippodrome ».
Aujourd’hui, poursuit-il, « il y a un vrai sujet d’image à valoriser. Le PMU est connu mais pas suffisamment considéré ».
•• Les actions ? D’abord pour « bien s’occuper des clients d’aujourd’hui, parce que nos clients du PMU sont importants, ils contribuent au lien social, ils contribuent au financement de la filière ».
Mais aussi … la simplification pour élargir la sphère des clients : « le Quinté est un jeu assez compliqué. Pas dans sa formule, mais trouver cinq chevaux c’est compliqué. Il y a des jeux très simples où il suffit de trouver le cheval qui va gagner. Ça n’est pas compliqué ».
•• Alors que … la diversification vers les jeux de hasard, c’est fini : « le PMU a connu des années de décroissance. On n’est plus dans les années 1950, 1960 ou 1970, pendant les Trente glorieuses, où on jouait au tiercé pour s’acheter sa voiture, sa caravane ou autre chose. Tout a fondamentalement changé. Il y a de la concurrence. Alors, à une époque, le PMU est parti dans des jeux de loterie, des jeux de hasard. Et je pense qu’on y perdait un peu notre âme »
« Donc quand je suis arrivé, on est revenu à des paris à sagacité » rappelle Cyril Linette.
•• Sa vision du PMU ? : « en gros, c’est un jeu de société grandeur nature. Il faut trouver la bonne combinaison et celui qui trouve la bonne combinaison mérite d’être récompensé (…) Que ce soit dans des jeux très experts comme le Quinté + ou dans des jeux un peu plus simples, comme celui consistant à trouver le cheval qui gagne. »