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8 Nov 2023 | Profession
 

À loccasion du lancement de la nouvelle formule du Quinté+ (voir 4 octobre), Ouest France a pu entrer dans le « réacteur » du PMU. Là où lentreprise met en vente les paris, calcule les cotes, et contrôle que les opérations entre les hippodromes et les points de vente se déroulent bien.

Un endroit tenu secret pour de multiples raisons de sécurité. Extraits …

Dans les cinq minutes qui précèdent la course, plus de 4 500 paris par minute sont enregistrés dans les entrailles informatiques du centre opérationnel du PMU. Situé en Ile-de-France, il a des allures … de centre de détention.

•• De nombreux portails et grillages sécurisent les lieux. Cest ici, bien loin des hippodromes, que transitent chaque jour les 4,7 millions de transactions. « Dans les dernières secondes avant le départ dune course, nos systèmes informatiques doivent supporter un pic de charge montant jusqu’à 2 000 transactions par seconde », confie Stéphane Boulanger, directeur des systèmes d’information, à la tête de 400 techniciens informatiques.

Dans ce grand centre opérationnel qui s’étend sur plusieurs hectares, des moutons broutent l’herbe sans se douter que sous leurs pattes plus de 1,1 milliard de paris hippiques sont traités informatiquement chaque année. C’est autant que le nombre de retraits aux distributeurs automatiques de billets en France (1,14 milliard de retraits au DAB par carte émise en France). Les sommes en jeux sont colossales : 10 milliards d’euros collectés en 2022.

•• Près dun tiers des 1 100 salariés soccupe de gérer les systèmes dinformation au PMU. Aucun nest autorisé à parier, stipule leur contrat de travail.

Au cœur du centre opérationnel, sous les néons jaunes d’une grande salle, quatre salariés ont, le jour du reportage, les rênes du réseau des paris hippiques. Devant eux, trois grands écrans. L’un diffuse la course en direct. Les autres publient en temps réel l’état du réseau. À quelques secondes du départ, les cotes ne cessent d’évoluer.

Mais comment sont-elles calculées ? Elles partent de zéro lorsque la mise en pari est ouverte dès que le quinté du jour est passé. Au fur et à mesure, les rapports sont recalculés en fonction des mises enregistrées. Tous les quarts d’heure le matin de la course, puis toutes les cinq minutes l’heure précédente, et toutes les dix secondes dans le dernier quart d’heure.

Ce sont ainsi plus de 18 000 courses traitées et contrôlées chaque année par les moulinettes informatiques. « Aucune tricherie nest possible. On travaille avec la Police des Jeux et les services du ministère de lIntérieur. Au sein du GIE, le ministère de lÉconomie est représenté au côté du ministère de lAgriculture », assure Stéphane Boulanger.

•• Sur lhippodrome, quand les commissaires valident le départ, le signal est transmis informatiquement aux 2 000 serveurs et 200 applications du système dinformation du PMU.

« En moins dune milliseconde, les cotes sont bloquées et les prises de paris sont fermées », assure le directeur. En effet, dès que le départ est lancé, sous nos yeux, des blocs passent au vert sur l’écran central, confirmant que la prise de paris n’est plus possible. Et qu’il n’y a pas d’aléas techniques.

Après la course, les superviseurs attendent plusieurs minutes la validation officielle de l’arrivée par les commissaires. « Pendant ce temps, ce sont des milliers de joueurs qui attendent de recevoir leurs gains. Notre but est de les payer le plus vite possible, de façon fiable », explique le directeur des systèmes d’information. Chaque heure, ce sont 40 000 mouvements de comptes qui sont opérés.

Le PMU devrait battre cette année son record de gagnants à plus de 100 000 euros. Il y a déjà eu 192 chanceux cette année. Ils étaient 200 l’an dernier. (Voir aussi 29 août).