C’est un événement grave et significatif que représente l’annonce de la fermeture de l’usine Philip Morris International de Bergen op Zoom, aux Pays Bas (voir Lemondedutabac de ce jour).
La preuve que le secteur du tabac ne saurait échapper au phénomène général de désindustrialisation que connait notre continent. Sachant que le contexte de la réglementation tabac, actuel et à venir, qui y prévaut ne peut qu’aggraver les choses.
En effet, cette unité de production, située non loin de Rotterdam, est la plus grande de Philip Morris International (qui compte 53 usines). Elle alimente, notamment, les marchés européens – dont la France – et japonais. Cette annonce concerne 1 230 personnes sur les 1 371 salariés de Philip Morris Hollande.
Pietr Karla, directeur général de l’usine, a annoncé, ce matin, « le démarrage immédiat d’un dialogue avec les salariés et leurs représentants pour mettre en place le plan social ».
De son côté, Drago Azinovic, président de PMI pour la Communauté européenne, évoque « le sévère déclin du marché officiel des cigarettes en Europe, lequel a conduit à l’annonce regrettable de ce jour.
« Alors que ce déclin est dû, en partie, à des considérations sociétales et économiques, Philip Morris n’a eu de cesse d’alerter sur l’impact négatif de politiques normatives et fiscales excessives. Lesquelles suscitent un environnement favorable à l’activité des réseaux de délinquants impliqués dans le tabac illégal.
« Malheureusement, les nouvelles réglementations qui nous concernent, telle la nouvelle Directive tabac européenne, ne font rien pour traiter ce problème grandissant ».