Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue. Hier, Nicolas Sarkozy a « allumé » le paquet neutre (voir Lmdt du 3 février), lors de la journée de travail sur l’agriculture et la ruralité, organisée à Paris, par Les Républicains.
Réunion à laquelle Pascal Montredon a participé en livrant un témoignage sur les buralistes ruraux (voir Lmdt de ce jour). D’ailleurs, très applaudi.
Voici l’intégralité des propos de Nicolas Sarkozy, prononcés lors de son intervention de conclusion de la séance de travail : « je voudrais revenir sur cette histoire de paquet neutre.
« Si nous acceptions le paquet de cigarettes neutre, dans six mois on vous proposera la bouteille de vin neutre et s’en sera fini de nos appellations et s’en sera fini de nos terroirs, et s’en sera fini de la défense de notre savoir-faire ».
Et d’insister devant les réactions favorables de l’assistance : « si vous acceptez le paquet neutre, vous aurez demain des intégristes qui vous demanderaient la bouteille neutre puis le fromage neutre.
« Cette bataille, c’est la bataille de nos appellations, c’est la bataille de notre savoir-faire, c’est la bataille de notre identité, c’est la bataille de notre histoire, c’est la bataille de nos terroirs. Et si nous cédons là, nous cèderons sur tout.
« Il est vrai que nous avons déjà un président normal ! »
Hier soir, sur France-Info, Bertrand Dautzenberg (Office français de lutte anti-tabac) a estimé que ces propos étaient « inappropriés et inacceptables », Nicolas Sarkozy étant un « super lobbyiste du tabac qui a vendu la Seita à Bolloré » (sic).
« Le débat est totalement à côté de la plaque. Le tabac tue. Les autres produits qu’il cite ne tuent pas comme le tabac tue. Il n’y a pas de territoires du tabac en France » (re-sic).
« Le tabac français est fabriqué massivement en Pologne pour gagner plus d’argent. C’est irresponsable ».