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7 Sep 2017 | Profession
 

Au micro de la radio lorraine Direct FM, ce mardi 5 septembre, Norbert Chary (président de la fédération des buralistes d’Alsace-Lorraine) a détaillé tout le mal qu’il pensait du paquet à dix euros ainsi que de la politique française en la matière, déjà ridiculisée par ses voisins frontaliers, … Entre autres.  

•• « À chaque fois qu’il y a une augmentation du prix du tabac, les hypocrites se gargarisent d’une baisse de la consommation. Alors qu’en réalité, c’est une baisse des ventes dans le réseau des buralistes. Ces dernières se reportent en Belgique dans le Nord, au Luxembourg pour la Moselle, en Allemagne pour les départements alsaciens, en Espagne pour le Sud-Ouest, en Italie pour le Sud-Est.

•• « Les fumeurs se déplacent déjà depuis dix ans de l’autre côté de la frontière, là où c’est moins cher. Ils ne vont pas se gêner maintenant. Plus grave, le réseau parallèle va en profiter et faire plus de business. Le différentiel de prix avec le Luxembourg est actuellement de deux euros, il va passer à cinq euros.

« Je travaille à 6 kilomètres de la frontière luxembourgeoise. En 2003, il y avait 20 buralistes et aujourd’hui aucun. Et ce serait parce que toute une tranche de la population aurait arrêté de fumer !

•• « Agnès Buzyn propose un plan global pour une harmonisation au niveau européen. Mais c’est la même rhétorique depuis le premier Plan Cancer de Jacques Chirac. Le président Macron en a parlé aussi durant sa campagne. Mais, en fait, ce n’est pas du tout le cas. Au Luxembourg, la TVA a augmenté de deux points il y a deux ans. Le prix du tabac aurait dû être au même niveau qu’en Belgique ou en Allemagne. Mais, pour ne pas perdre ce marché, le Gouvernement a décidé de baisser les accises sur le tabac (voir Lmdt du 28 octobre 2014).

Et, actuellement, en Belgique on se pose la question aussi. Ces politiques ridiculisent la position française (voir Lmdt du 4 septembre 2017).

•• « Il faut que le gouvernement fasse des actions contre le marché parallèle, contre les ventes sur Internet, contre les revendeurs à la sauvette qui sont partout. Quand je pense qu’on nous montre du doigt parce qu’on vendrait aux mineurs de moins de 18 ans, alors qu’il n’y a aucun contrôle aux portes des collèges ! 

•• « Les buralistes aimeraient retrouver une visibilité, comme tout entrepreneur. »