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5 Fév 2020 | Observatoire
 

Le produit brut des jeux des casinos français a crû de 4,88 % au cours de leur exercice 2018-2019, à 2,4 milliards d’euros. Soit une 5ème augmentation annuelle consécutive … qui est aussi la plus élevée depuis 17 ans.

Le secteur s’est relancé après avoir plongé à la fin des années 2000. Les événements qui ont, alors, perturbé le marché sont à ranger au rayon des mauvais souvenirs : contrôle de l’identité à l’entrée des établissements, interdiction de fumer, crise économique, alourdissement de la fiscalité …

Il y a un avenir après tout cela. Du moins, à en croire Les Échos.

•• La croissance du secteur est d’autant plus spectaculaire que le nombre de casinos est quasi stable depuis 2015. Avec 202 établissements, le parc a gagné une unité l’an passé et reste identique à celui d’il y a quatre ans.

La croissance est aussi relativement générale dans la mesure où 150 casinos ont vu leur PBJ augmenter, contre 101 l’année précédente. Cette situation est d’autant plus saine qu’elle traduit en premier lieu une augmentation de la fréquentation avec un total d’entrées approchant 33,5 millions, en hausse de 2,44 %.

•• De plus, l’activité se diversifie et le poids des machines à sous tend à se réduire : un peu moins de 84 % du PBJ total en 2018-2019 alors que cette part s’est contractée. Elle est même en deçà de la moyenne nationale chez les deux plus gros acteurs, Barrière et Groupe Partouche.

Cette dilution de la part des machines à sous s’explique par le succès des jeux électroniques – roulette anglaise, blackjack, poker -, qui génèrent désormais près de 9 % des revenus des casinotiers, dépassant clairement les jeux de table traditionnels (près de 7 % du PBJ). L’introduction, à la fin des années 2000, de formes électroniques de jeux traditionnels a élargi et rajeuni la clientèle en rendant l’accès au jeu plus facile.

•• Par ailleurs, les opérateurs se sont remis en cause en repensant l’expérience-client, les services autour du jeu – restauration, par exemple -, leur marketing et en investissant.

Ce coup de frais a également porté sur les machines à sous dont les dernières générations empruntent à l’univers des jeux vidéo, une autre manière de rajeunir le public.

•• Alors que leur modèle a été revisité, les casinotiers sont aussi en quête de nouveaux relais de croissance. Ainsi, la plupart des principaux opérateurs ont jeté leur dévolu sur le nouveau marché des clubs de jeux parisiens (voir 1er janvier et 13 septembre 2019).

L’e-sport suscite par ailleurs de l’intérêt, chez Barrière notamment. Si le temps est au beau fixe, que la crise des « Gilets jaunes » a été traversée sans encombre, la profession suit de près les mouvements d’une Française des Jeux désormais privatisée.