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22 Mai 2020 | Observatoire
 

24 juin, 15 juillet ou 19 août ? La date de démarrage des soldes d’été fait débat entre les professionnels et le Gouvernement. Le sujet illustre la question vitale que se posent nombre d’entreprises au sortir du confinement : que faire des stocks de marchandise non vendue ? 

Selon Les Échos, le Gouvernement pourrait choisir la date du 15 juillet et une durée de 5 semaines. Une annonce pourrait intervenir le 25 mai, après le point que fera le Premier ministre sur la deuxième phase du déconfinement.

•• Le 24 juin était la date prévue avant la crise du coronavirus. Les grandes chaînes de vêtements sont en faveur du statu quo.

« La saison est perdue, alors perdue pour perdue autant écouler nos stocks rapidement » explique un cadre des grands magasins, lesquels n’ont toujours pas obtenu l’autorisation de rouvrir leurs navires amiraux et se retrouvent avec presque quatre mois d’invendus.

Pour les grandes enseignes : le 15 juillet, qui a été évoqué par Bruno Le Maire dans les groupes de travail, est trop éloigné : « les habitants des grandes villes partiront en vacances et ce seront autant de clients en moins » explique Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce.

•• Les grands de la mode veulent reconstituer leur trésorerie. Les petits, eux, veulent reconstituer leurs marges.

Éric Mertz (président la Fédération Nationale de l’Habillement ) demande un début des soldes au 19 août : « nous voulons disposer de quelques semaines pour vendre nos produits au prix normal » résume-t-il citant l’exemple de l’Italie qui a fixé la date du 22 août.

Mais il pressent qu’il n’obtiendra pas gain de cause et fulmine : « le Gouvernement nous demande de travailler sur la relocalisation de la production de vêtements et il va donner une prime aux grandes chaînes internationales qui fabriquent en Asie ». Les indépendants de la mode totalisent pourtant l’équivalent de 2,5 milliards d’euros de stocks.

•• Le ministre de l’Économie pourrait trancher pour la mi-juillet, soit après la fin de l’état d’urgence sanitaire, le 10 juillet. Dans tous les cas, les enseignes de mode souhaitent que la date des soldes d’été soit fixée prochainement : « il faut environ un mois pour les préparer, notamment en termes de communication » indique Yohann Petiot.

•• Le débat reste toutefois théorique. Depuis plusieurs années, les chaînes multiplient les promotions et les ventes privées avant l’ouverture des soldes.

Le phénomène est encore plus fort après le confinement. Les boutiques indépendantes ont demandé en vain l’interdiction de la publicité sur les rabais à partir du 11 mai. De fait, en ligne ou dans les magasins, les étiquettes « -50 % » fleurissent déjà.