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21 Août 2022 | Observatoire
 

Il parait que le phénomène concerne désormais plusieurs agglomérations et lieux.

Des boulangers, traditionnellement ouverts le dimanche (surtout le dimanche matin), ont pris le parti de laisser tomber cette tradition. Non par faute de clientèle mais à cause d’un choix de vie pour eux (la famille) et leur personnel (un moyen de les fidéliser).

Exemple en Bretagne où Ouest-France du 18 août s’est penché sur la question en constatant que le dimanche matin les queues s’allongeaient devant les quelques boulangeries ouvertes (extraits).

•• « Notre famille compte quelques artisans, je pense à un oncle boucher qui se tue à la tâche. Son métier, c’est sa vie. Avec mon frère, on ne veut pas reproduire ce modèle » affirme tout de go Thomas Daniel, boulanger à Rennes. « La société évolue et l’on entend sans cesse qu’il faut changer de façon de vivre et de consommer. C’est vrai aussi pour le pain. La baguette du dimanche est-elle si immuable que ça ? Si vous achetez un bon pain le samedi, il ne sera pas altéré le dimanche ».

•• « Je comprends le consommateur qui rouspète » commente Guilaine Poirier (présidente de la fédération des artisans boulangers pâtissiers d’Ille-et-Vilaine) « mais août est traditionnellement une période de congés, y compris pour notre profession. Autrefois lorsque le prix du pain était encadré et l’adhésion à la Confédération des boulangers obligatoire, il y avait des arbitrages l’été pour avoir au moins une boulangerie le dimanche par zone de chalandise.

« Mais depuis 1987, chacun fait ce qu’il veut. Lorsque les boulangers s’entendent bien sur une commune, ils évitent de fermer en même temps. Mais ce n’est pas forcément le cas dans une grande ville comme Rennes, les boulangers se disent qu’il y’a suffisamment de pas-de-porte, donc ils ne s’occupent pas de ce que fait le voisin ».

Concernant les jeunes collaborateurs qui ne s’impliquent pas suffisamment dans le métier, Guilaine Poirier a son explication : « parfois on se fait une fausse idée de nos métiers, en particulier la pâtisserie: les émissions de télé attirent mais les jeunes découvrent que l’on n’est pas là pour jouer à la dînette. »

Photo : Ouest France