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20 Juil 2016 | Observatoire
 

ObésitéLa hausse des taux d’obésité, sur laquelle les études épidémiologiques alertent maintenant depuis plusieurs dizaines d’années, se poursuit avec un constat aujourd’hui sans appel, selon une large enquête publiée dans Lancet. L’obésité est finalement devenue la deuxième cause de décès prématuré en Europe juste après le tabac.

• Cette méta-analyse internationale, menée à l’université de Cambridge, a mobilisé plus de 500 chercheurs de plus de 300 instituts de recherche de 32 pays. Ce consortium a cherché à évaluer l’impact de l’IMC (Indice de Masse corporelle) sur le risque de décès dans le monde, en prenant en compte bien sûr les facteurs de confusion possibles comme le tabagisme ou les maladies chroniques. Ces chercheurs ont examiné 239 études de cohorte, réalisées dans 4 continents (Asie, Australie et Nouvelle-Zélande, en Europe et Amérique du Nord). Au total, les dossiers de plus de 10,6 millions de personnes ont été passés en revue, puis l’analyse s’est concentrée sur 3,95 millions de participants de 189 études. Rappelons que l’IMC correspond au rapport poids / taille au carré.

• L’analyse de ces données révèle que :
. les personnes ayant un IMC de 20 à 25 ont le risque le plus faible de décès ;
. les personnes ayant un IMC inférieur ou supérieur à cette fourchette, présentent un risque accru de décès prématuré ;
. chez les personnes en surpoids ou obèses (Europe et Asie de l’Est), chaque tranche de 5 points d’IMC supplémentaires est liée à une augmentation supplémentaire de 39 % du risque de décès ;

• Le risque de décès lié au surpoids est plus élevé chez les hommes (+ 51 %) que chez les femmes (+30 %) :
. le risque de décès lié au surpoids ou à l’obésité est plus élevé également chez les plus jeunes. Chaque tranche supplémentaire de 5 points d’IMC augmente de 52% le risque de décès prématuré chez les 35-49 ans, par rapport à 21% chez les 70-89 ans ;
.  les décès liés à la maladie cardiaque, à l’ Accident vasculaire cérébral (AVC), aux maladies respiratoires sont très accrus en cas d’IMC supérieur à 25; les décès liés aux cancers augmentent également, mais plus modérément.

• Conclusion : 1 décès sur 7, soit 14% des décès prématurés, pourraient être évités si toute la population maintenait un poids correspondant aux normes de santé.