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22 Août 2018 | Observatoire
 

Gillette vient de lancer son système direct d’abonnement par Internet en France. Comme Bic, il entend suivre ainsi l’évolution des modes de consommation, selon Les Échos du 9 août.

Dans le sillage des États-Unis, où la vente en ligne a déjà bouleversé leur marché, les grands acteurs du rasage en France s’adaptent. Gillette vient ainsi de lancer une nouvelle version de son site « Gillette Club ».

•• Grande nouveauté pour le leader mondial, il est désormais possible de lui acheter directement des lames, via un abonnement mensuel entre 3,99 et 5,99 euros. Une première en Europe. « En plus d’un rasoir gratuit à l’inscription, les consommateurs reçoivent un paquet de 4 lames tous les trois mois », précise Fabian Loos, directeur de la division beauté France et Benelux de P & G.

Jusqu’à présent, la marque vendait ses modèles sur la toile via des distributeurs ou des vendeurs en ligne comme Amazon. Elle franchit un nouveau cap. « Les habitudes de consommation évoluent. Ce site va nous aider à mieux comprendre les attentes des clients et les parcours d’achat pour adapter nos assortiments », reprend le dirigeant. « C’est également un moyen de capter les 18-25 ans qui commencent à se raser ».

•• En France, Internet n’excède pas 5 % sur le marché du rasage. La grande majorité des ventes se faisant dans les GMS.

Mais Gillette ou Bic sont résolus à prendre des positions sur cette niche, initiée par des start-up comme Big Moustache. Dollar Shave Club, le pionnier du secteur, racheté par Unilever, a annoncé son arrivée en 2018 en Europe. Son rival Harry’s est lui déjà présent en Angleterre.

•• Le lancement du Bic Shave Club en France début 2017, et en Angleterre en novembre, permet au groupe d’occuper le terrain. Il propose des manches rechargeables, un nouveau secteur pour lui, entre 5 à 9 euros par mois, pour des packs de 3 à 5 lames. Avec un envoi mensuel ou bimestriel.

•• Reste que pour ces industriels, le pari de la vente en ligne n’est pas simple. Habitués à envoyer des millions d’articles par camion à un millier de distributeurs, le digital revient à livrer des paquets individuels à des millions de gens … dans leurs boîtes à lettre, voire dans un point-relais.