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9 Sep 2020 | Observatoire
 

Début août, la start-up Storelift a installé, dans un conteneur sur le port de Gennevilliers, sa première supérette 100 % automatisée … sans caisse ni employé, baptisée « Boxy ».

Si aux États-Unis, Amazon a lancé en 2018 Amazon Go, sur le même concept, en France, rares sont les supérettes automatiques déjà en place.

La start-up, basée à Ivry-sur-Seine, a été fondée en avril 2018 par David Gabai et Tom Hayat, alors âgés de 24 ans. « On a passé deux ans en recherche et développement. On a fait deux levées de fonds, dont une en 2020 de 5 millions d’euros. Aujourd’hui, nous sommes prêts » annoncent-ils dans Le Parisien / Aujourd’hui en France. 

•• Le fonctionnement est simple. On télécharge l’application Boxy sur son téléphone mobile, et on y renseigne son identité et son numéro de carte bancaire. En échange, on reçoit un QR code. Il faut le scanner pour entrer dans Boxy et… c’est tout.

Dans ce conteneur de 15 mètres carrés ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, Boxy propose des produits de première nécessité, de quoi manger le midi ou le soir, de l’épicerie ou encore des produits d’hygiène. Au total, 250 à 300 références couvrant les principaux besoins.

Les mouvements des clients sont suivis et les produits pris sont identifiés. On reçoit la facture détaillée sur son téléphone quelques minutes plus tard.

•• Au fil des jours, Boxy proposera offres spéciales et promos sur les produits avec une date limite proche.

Storelift, qui emploie quelque 20 salariés, vise le déjeuner et les achats d’appoint ou complémentaires. Seul l’alcool est absent du magasin : le système ne permet pas de s’assurer que le client qui vient d’entrer est bien majeur.

•• Pour les jeunes patrons, l’intérêt de cette supérette automatisée est d’être totalement modulable : « c’est une petite surface que l’on peut facilement installer, que ce soit des zones d’activités, des secteurs ruraux et même des zones commercialesOn peut, par exemple, installer un Boxy sur le site d’un grand chantier ».

Il ne s’agit pas de prendre la place d’une épicerie de quartier ou de chasser les commerces de proximité, assurent-ils : « on s’installe là où il n’y a rien. » Le port de Gennevilliers suit cette logique, avec ses 200 entreprises et quelque 8 000 emplois répartis sur 400 hectares. De nombreuses sociétés pratiquent les 3 x 8. Leurs salariés, qui travaillent de nuit, peuvent ainsi faire quelques courses chez Boxy.

•• Le conteneur de Gennevilliers enregistre de 40 à 50 clients chaque jour. L’objectif affiché est de doubler ce chiffre. « Le panier moyen est de 4 à 6 euros. Notre ambition est d’atteindre les 100 000 à 150 000 euros par supérette et par an », précisent les fondateurs.

Après le port de Gennevilliers, Storelift doit installer un deuxième conteneur, à la fin de ce mois, dans le parc d’affaires Icade, à Rungis. Les dirigeants comptent surtout prendre leur envol l’an prochain. En discussion avec des collectivités franciliennes, les dirigeants de la start-up espèrent ouvrir jusqu’à 10 magasins d’ici à l’été 2021.