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15 Oct 2019 | Profession
 

Norbert Chary avait passé le flambeau de la chambre syndicale des buralistes de Moselle l’an dernier (voir Lmdt du 15 avril 2018). Un engagement au service de la profession qui l’avait amené jusqu’au conseil d’administration de la Confédération.

Cette fois, il met fin à son activité de buraliste, après quarante-deux ans d’activité à Aumetz, tout proche du Luxembourg.  Ce qui lui vaut les honneurs du Républicain Lorrain.

•• « Que de changements depuis que j’ai repris ce commerce, c’était en 1977 ! » Norbert Chary se souvient de ses débuts, quand la différence du prix du tabac entre la France et le Luxembourg était minime voire nulle, que les douaniers viellaient constamment à la frontière et que la monnaie n’était pas la même. « Le tabac représentait 85 % du chiffre d’affaires, maintenant c’est 5 %. » En 1994, un rayon papeterie et presse est ajouté.

L’évolution de la loterie nationale a modifié aussi les habitudes avec l’avènement du Loto et des jeux de grattage. Et a permis de tenir le choc de la concurrence grandissante du Luxembourg. « Ce secteur d’activité est devenu l’un des principaux revenus du magasin, toutes les catégories d’âge jouent » indique Norbert Chary.

•• Pour combler la sévère déflation du rayon tabac et la disparition de plusieurs domaines, comme le développement des photos argentiques, d’autres produits ont été proposés à la clientèle « venant aussi des communes voisines » : le magasin a développé une activité  relais pour les colis et pressing, par exemple.

•• Salariée durant trente années – comme employée commerciale et directrice de magasin, notamment au Luxembourg – Sylvie Ferrarelli, domiciliée à Aumetz, a trouvé l’opportunité de se mettre à son compte. « Avec aussi l’avantage d’être sur place, de ne plus perdre des heures dans les transports. » Être salariée frontalière n’a pas que des avantages.