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16 Oct 2024 | Trafic
 

Huit personnes suspectées d’avoir détourné du tabac de contrebande et des stupéfiants sont jugées cette semaine à Nancy. Elles auraient récupéré ces produits juste avant leur incinération – hors de la vue de la Douane – à l’usine Veolia de Ludres (voir 3 décembre 2021 et 30 juillet 2017).

La plupart des prévenus – sept hommes et une femme – travaillait sur place et reconnaît les faits à la barre : pour un préjudice estimé à plus d’1,1 million d’euros, selon France Bleu Sud Lorraine/ Lorraine Nord.

Cette fraude collective permettait aux suspects – hors de la vue des Douaniers – de récupérer des cigarettes de contrebande et des stupéfiants, mêlés aux ordures ménagères, juste avant leur versement dans l’incinérateur … pour le revendre à des proches. Histoire de payer la cantine des enfants pour l’un, entretenir le poêle pour un autre ou encore payer des factures …

« Tout le monde est impliqué » confesse à la barre l’un des huit prévenus. Et à entendre chacun d’entre-eux, parfaitement alignés tout au long de la salle d’audience, il semble effectivement que la technique de détournement de la marchandise était bien rodée, puisque transmise et enseignée depuis des années par les anciens aux nouvelles recrues. « Mais ceux qui m’ont appris ne sont pas là » regrette l’un d’eux …

Certains prennent même que de l’herbe et de la résine de cannabis … jusqu’à deux tiers d’une saisie en avril 2021. « À quatre, c’est plus facile », reconnait l’un d’eux, qui cachait les produits dans un local de l’entreprise, elle-même, et qui a revendu jusqu’à 90 000 euros de stupéfiants à un contact du « grand ensemble » du Haut-du-Lièvre à Nancy.

La décision est attendue ce jeudi soir. Dans cette affaire, deux autres prévenus ont déjà été condamnés par une procédure de « plaider coupable ».