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28 Juin 2019 | Trafic
 

Cigarettes de contrebande à l’aller, objets volés au retour … Neuf prévenus impliqués dans un trafic – monté manifestement par deux frères, l’un vivant en Algérie, l’autre en France – ont été jugés et condamnés ce lundi 24 juin, à Nantes.

On sait que le trafic en tous genres suppose de très nombreuses « petites mains » : des jeunes migrants recrutés pour la circonstance.

•• Ces jeunes se livraient à deux activités : des petits vols dont le produit partait vers l’Algérie. Et la vente à la sauvette de cigarettes … venant toujours d’Algérie. En fait, quelques-uns seulement de ces exécutants ont été identifiés et sont poursuivis dans le cadre de cette affaire, comme le relève la presse locale.

Selon le procureur, ce « réseau clandestin » alimentait toute une « économie souterraine » permettant à des jeunes de survivre économiquement sur le territoire français. Les objets ciblés pour les larcins : des téléphones portables, du matériel informatique et électronique, des appareils photos …

•• Par ailleurs, il faut des convoyeurs pour ramener le butin en Algérie.  Un couple – l’un des frères et son épouse – effectuaient les transports, parfois avec un troisième individu, aujourd’hui en fuite.

Ils arrivaient le vendredi soir et repartaient le dimanche. Le mari a fait vingt-trois voyages, la femme un sur deux. Le couple, en partance pour l’Algérie, a été interpellé à l’aéroport, le 11 mars 2018, avec les valises pleines d’objets volés. Au retour, ils ramenaient des cigarettes.

•• Peu d’explications ont été fournies lors de l’audience, certains des prévenus faisant valoir leur droit au silence. Les deux frères ont écopé des peines les plus lourdes : trois ans ferme pour l’un, deux ans pour l’autre. Ils ont également été condamnés à verser 10 000 euros d’amende chacun.

Trois complices écopent de dix-huit mois d’emprisonnement et 5 000 euros d’amende. Un autre d’un an de prison et 8 000 euros d’amende. L’unique femme impliquée s’est vue infligée une peine d’un an (dont six mois avec sursis), et verser une amende de 5 000 euros.

Un autre comparse écope de trois mois d’emprisonnement, assortis d’un sursis.