Lalinde (20 kilomètres de Bergerac, Dordogne) est l’une des six localités choisies en France pour tester le programme de réduction de 40 % des mégots jetés sur la voie publique (voir 10 et 15 mars). La commune avec ses 2 800 habitants, apporte un regard rural.
L’adjointe à l’environnement de la commune, Peggy Moreau-Héraud, n’a pas réfléchi longtemps quand un administré, est venu lui proposer de faire un bout de chemin avec l’éco-organisme Alcome, où il travaille, rapporte Sud-Ouest.
•• Le cabinet d’étude Austral a déjà dressé l’état des lieux : « nous déterminons les « hotspots », ces lieux de concentration de mégots. Ce sont la plupart des endroits d’attente et de stress : gare, arrêt de bus, parking, agence d’intérim, devant un lycée … À Lalinde, nous en avons trouvé quatre. »
« Pourtant nous avons des cendriers » soupire Peggy Moreau-Héraud. « Mais sans doute ne se voient-ils pas assez. J’ai demandé qu’on puisse les repeindre en plus voyant, mais les Bâtiments de France ont dit « non ». Je les rencontre de nouveau la semaine prochaine pour en discuter. » Des initiatives ludiques existent aussi, au succès mitigé : par exemple les cendriers sondages.
•• En moyenne, les hotspots lindois recèlent « une dizaine de mégots » a compté le cabinet Austral, qui affinera son recensement toute l’année. Mais la commune a déjà des pistes, malgré des moyens modestes. Sur le square de la mairie, pourtant équipé d’un cendrier colonne, Peggy Moreau-Héraud pense faire « une affichette pour mieux le signaler ». Elle va aussi « discuter avec les restos et les bars qui jouent déjà beaucoup le jeu », et elle peut déjà compter sur l’appui des trois buralistes de la commune.
L’adjointe à l’environnement se veut confiante : « c’est en faisant des petits pas que l’on contribue à une ville propre. Plutôt qu’aller vers la répression, je pense qu’une bonne communication peut faire un énorme travail. »