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13 Mar 2016 | Trafic
 

Trafic revendeurUne anecdote révélatrice sur ce « trafic de fourmis » qui sévit partout en France. Tellement insignifiant, tellement présent, tellement lié à d’autres formes de petite délinquance. Malgré les grosses saisies douanières, ce menu fretin de la contrebande s’adapte, rebondit et s’évanouit dans la nature au moment opportun.

Nous sommes à Meaux, à une cinquantaine de kilomètres à l’Est de Paris. Ahmed se fait surprendre par les policiers, le 5 novembre dernier, à vendre du tabac sur la voie publique. Une fois le procès-verbal rédigé, il est relâché en attendant de comparaître.

Les policiers n’auront pas eu à attendre plus de cinq jours avant de retrouver Ahmed se livrant strictement à la même activité. Mais dans un autre quartier.

Cette fois encore, il ressort libre du commissariat, « la nature de son délit n’imposant pas la détention provisoire » (extrait de la presse locale).

Notre petit trafiquant est convoqué au tribunal de Meaux le 17 février dernier. Il ne se présente pas à la barre. Il est alors condamné par défaut à trois mois de prison.

On a cru, à un moment, que l’instauration de « l’état d’urgence » allait permettre en même temps de donner un coup de pied dans la fourmilière …