La spectaculaire découverte d’une grosse usine clandestine au Nord de l’Espagne, à 150 kilomètres de Bayonne, la semaine dernière (voir Lmdt du 20 septembre), renvoie au phénomène croissant et inquiétant de l’implantation de véritables unités de production illégales en Europe. Les enjeux financiers actuels du marché parallèle justifiant pleinement l’investissement de réseaux mafieux dans des infrastructures lourdes de production.
C’est ainsi que l’on dénombre à une soixantaine le nombre d’usines clandestines de tabac, démantelées sur le territoire de l’Union européenne, depuis dix ans : en Belgique (voir Lmdt du 5 mai), en Grande-Bretagne (voir Lmdt du 7 mai), aux Pays-Bas (voir Lmdt du 13 février). Mais aussi en Allemagne, en République Tchèque, en Pologne et dans les Pays Baltes.
La question tombe naturellement : quand va-t-on apprendre l’existence d’une usine en France ?
Et puis, pas loin, on sait qu’il y a nombre d’unités de production clandestines en Russie et en Ukraine.