Elles ne sortent pas forcément d’usines clandestines ces « marques non homologuées » (voir Lmdt du 12 juillet) qui inondent le marché européen. Un article, publié ce mardi 12 juillet sur le site de l’Express, s’intéresse à la concurrence de ces « marques blanches » (ou « illicit whites ») fabriquées légalement dans un pays et revendues dans un autre État en dehors des circuits officiels. Extraits.
« Elles répondent aux noms exotiques de Fest, Minsk, Jing Ling, American Legend ou Ashima. Ces cigarettes sont des « illicit whites » ou marques clandestines ou marques non homologuées. On ne les trouve pas dans les rayons des buralistes, ni dans les boutiques des aéroports. Et pour cause : fabriquées en toute légalité dans un pays, elles sont exclusivement destinées à alimenter la contrebande dans d’autres où elles sont revendues sous le manteau. La plupart sont étiquetées « duty-free », une mention trompeuse, puisqu’elles sont absentes de ce circuit de distribution.
« Leur part de marché explose : en 2015, 18,8 milliards d’unités ont été commercialisées sur le territoire de l’Union européenne – 1 milliard de plus qu’en 2009, selon l’étude annuelle réalisée par KPMG (voir Lmdt du 13 juin). Ces marques clandestines représentent aujourd’hui 3,5% de la consommation totale de cigarettes.
Par exemple, « la moitié des marques blanches illicites proviennent de Biélorussie, où elles sont produites par deux entreprises d’Etat, Grodno Tobacco Factory Neman (GTFN) et Tabak Invest. À elle seule, GTFN aurait fourni l’an dernier 5,53 milliards d’« illicit whites » au marché européen sous les marques Minsk, NZ et Fest dont 2,6 milliards pour la seule Pologne ».