Un rapport des Nations unies sur l’extrême pauvreté et les droits humains réclame une hausse mondiale des salaires, à l’exception de secteurs « destructeurs » tels que la finance, les énergies fossiles ou le tabac. C’est ainsi que débute une dépêche AFP, signée Ana Fernandez, dont nous reprenons des extraits.
Un « salaire doit être le reflet de sa contribution à la société et pas uniquement d’une capacité à créer du profit », a tranché le rapporteur spécial de l’ONU sur ce dossier, Olivier De Schutter, qui a présenté ses travaux ce 20 octobre devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
•• « Il est absurde que les emplois qui ont le plus de valeur pour les autres, notamment les gens pauvres, comme les métiers de services à la personne, de l’éducation, de la santé, soient parmi les moins bien payés, tandis que d’autres le sont si généreusement en dépit des dégâts sociaux et environnementaux qu’ils créent », a tempêté M. De Schutter (…)
M. De Schutter voudrait que les « gouvernements dressent une liste des professions socialement les plus utiles pour les rémunérer en conséquence, tandis que d’autres métiers devraient (voir leurs salaires) être plafonnés pour réduire leurs effets néfastes».
•• D’après lui, les secteurs les plus nuisibles seraient la finance, les énergies fossiles, les industries des pesticides, des plastiques, du tabac et de la publicité.
« Les gouvernements sont tellement obsédés par la création d’emplois qu’ils oublient que ceux-ci doivent être décents et protéger les travailleurs de la pauvreté », a déploré Olivier De Schutter lors d’un entretien téléphonique avec l’AFP. (Voir aussi 6 décembre 2020)