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22 Juil 2018 | Profession
 

Les buralistes sont « prêts à commercialiser » du cannabis en cas de légalisation et demanderaient même « l’exclusivité » de sa distribution afin de pallier une baisse des ventes de cigarettes, a déclaré le président de la Confédération des buralistes dans un entretien au Parisien, reprend l’AFP dans une dépêche (voir Lmdt de ce jour).

•• « Nous sommes pour le cannabis récréatif s’il est réglementé. Et nous sommes prêts à en commercialiser dans nos bureaux de tabac », a affirmé Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, dans cet interview.

« Le 18 juin, j’ai même proposé à la ministre de la Santé d’aller plus loin et de devenir le premier réseau de référence du cannabis s’il est, un jour, légalisé dans l’Hexagone », précise le buraliste.

•• Cette déclaration intervient alors que des « coffee shops » vendant des produits à base de cannabidiol (CBD) ont essaimé en France et que certains de leurs gérants ont été mis en examen, notamment pour « transport, détention, offre ou cession, acquisition ou emploi de stupéfiants » (voir Lmdt des 16 et 1er juillet).

Les « coffee shops » français profitent d’un flou juridique qui autorise le CBD dès lors que la teneur en THC (delta-9-tétrahydrocannabinol), composant du cannabis ayant un effet psychotrope, n’excède pas 0,2 %.

•• « Si le CBD et plus largement le cannabis sont autorisés, on veut être présent sur ce marché. On demande même l’exclusivité. On est dans un plan de transformation car les ventes de cigarettes sont amenées à baisser. Il faut donc saisir toutes les opportunités », développe M. Coy.