Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
28 Oct 2016 | Observatoire
 

Commerce centre-ville« Avec près d’un rideau sur dix baissé, la vacance commerciale s’aggrave et touche fortement les centres des villes moyennes en France ». Un phénomène qualifié de « préoccupant » par le rapport sur « la revitalisation commerciale dans les centres-villes » de l’Inspection Générale des Finances (IGD) et du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) rendu public le 20 octobre.

•• Sur près de 190 centres-villes, le taux de vacance moyen, qui mesure la part des locaux commerciaux qui ne trouvent pas preneur à la location, est passé de 6,1 % en 2001 à 10,4 % en 2015. Sachant que au-dessous de 5 % les experts considèrent la situation comme conjoncturelle et que, au-dessus de 10 %, cela témoigne « d’un déclin structurel de la commercialité du centre-ville ».

•• Les villes moyennes, et plus particulièrement celles qui comptent moins de 100 000 habitants, sont les plus touchées. En 2015, plus de la moitié des centres-villes des agglomérations de taille moyenne affichaient un taux de commerces vides supérieur à 10 %, contre seulement 27 % des grandes villes. La ville de Béziers affiche une vacance commerciale de 24,4 %, le taux le plus élevé parmi les villes moyennes en France.

•• Parallèlement à la dévitalisation des centres-villes, on observe un développement exagéré des surfaces commerciales en périphérie. Le rapport précise que « la création d’une grande surface d’une grande surface supplémentaire pour 10 000 habitants accroît le risque de sortie d’un petit commerce de proximité deux ans après ».

•• Pour endiguer ce phénomène, l’IGF et le CGEDD recommandent d’abord des actions, pour la plupart, très techniques en matière de réglementation et de fiscalité. « La mise en œuvre d’une politique efficace de développement du commerce en centre-ville repose sur la mobilisation des professionnels du commerce, mais pas seulement », estime Martine Pinville, secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation, « il nous faut nécessairement aussi compter sur un réseau élargi de collectivités locales, d’élus, de chambres consulaires, et bien sûr d’experts de l’ingénierie des centres-villes dégradés ».

•• Concrètement, la secrétaire d’État va, dans un premier temps, rassembler l’ensemble des acteurs du commerce autour de la fin du mois de novembre, lors de la réunion de la commission de concertation du commerce. Dans un second temps, elle mènera une réunion plus élargie début 2017. Parmi les axes d’amélioration, Martine Pinville envisage l’accélération de la transition numérique du petit commerce en s’appuyant sur le Conseil national du numérique, « avec, par exemple, une aide dans le développement de solutions mutualisées pour développer en ligne le commerce de proximité (plateforme commune pour les petits commerçants d’un territoire qui permettent de regrouper les commandes, casiers communs pour les livraisons) … »