C’est une lettre anonyme qui a révélé le pot-aux-roses.
Entre le 19 février 2019 et le 5 janvier 2021, dans le contexte des confinements du Covid, une commerçante de bouche du pays de Comminges (région au sud de la Haute-Garonne, frontalière avec l’Espagne) se rendait régulièrement au Val d’Aran (en Espagne) pour acheter des cigarettes et les revendre à ses clients, selon La Dépêche du Midi.
À l’époque, les gendarmes ont fini par mettre en place un dispositif avec une surveillance physique devant le commerce. Une analyse détaillée des divers trajets, mais aussi des traçages téléphoniques a permis de recenser pas moins de 56 passages. 14 cartouches sont passées à chaque fois.
Le commerce est alors perquisitionné, une partie des produits est retrouvée. Entendue, la mise en cause a expliqué qu’à chaque passage, elle ne prenait que le nombre de cartouches tolérées (sic) ne faisant quasiment aucun bénéfice, hormis les frais de carburant. Elle dépannait des connaissances. La cartouche achetée 50 euros était revendue 70 euros.
Pour le substitut du Procureur, ce n’est pas du dépannage, mais un trafic même s’il s’opérait de bouche-à-oreille. Le bénéfice, bien réel s’élève à 15 680 euros.
Après délibéré, la prévenue au casier vierge a écopé de 3 mois de prison avec sursis. Elle devra régler une amende douanière de 6 523 euros. Son véhicule est confisqué.