France Tabac, qui sort de deux plans sociaux en trois ans et vient d’acheter une partie des actifs de l’Institut du Tabac (voir Lmdt des 28 mars 2014 et 9 avril 2015), a reçu, ce mardi 27 avril, la visite du préfet de Dordogne, Christophe Bay, sur le site de l’usine de Sarlat.
Le directeur de France Tabac a ainsi pu détailler les défis et les difficultés de l’activité. Des marchés porteurs et à forte valeur ajoutée avec la production de Burley qui est extrêmement demandée, le tabac bio et le tabac à chicha : « c’est une activité qui génère 37 millions d’euros d’affaires et qui part totalement à l’export ». Côté ombre : les problèmes de production avec l’érosion du nombre de tabaculteurs en Dordogne (260 à ce jour contre 830 en 2006). Aujourd’hui, l’usine produit 8 500 tonnes par an : une goutte d’eau (2 %) dans l’océan mondial. Sans oublier les aides de la PAC définitivement stoppées cette année.
Le message n’est visiblement pas passé … Et le préfet n’est pas venu annoncer un soutien de l’Etat :« L’Etat ne peut pas aider directement puisque Bruxelles ne l’autorise pas. Les producteurs ont pu par eux-mêmes anticiper cette disparition et maintenir et leur productivité et leur marge ».