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1 Juil 2016 | Profession
 

France TabacLa production du site de France Tabac s’est interrompue, ce mercredi 29 juin, l’heure des nouvelles récoltes étant attendue en septembre … Septembre qui devrait confirmer le plan social supprimant 24 emplois sur le site de Madrazès à Sarlat (voir Lmdt de ce 29 juin).

Pour l’heure, c’est l’incompréhension, comme en témoigne un article de Sud Ouest de mercredi 30 juin.

• « Je ne comprends pas pourquoi une entreprise qui génère 35 millions de chiffre d’affaires, fait vivre 57 salariés (enfin si on en retire 24, cela ne fera plus que 33), et 1000 agriculteurs, n’intéresse pas les pouvoirs publics. Pourquoi ces derniers ne s’intéressent pas plus que ça à cette activité économique. On peut se poser la question », glisse au quotidien Jean-Louis Aman, responsable des achats et membre du comité d’entreprise (CE) de France Tabac Sarlat.

Ce dernier n’hésite pas à demander aux pouvoirs publics de bien vouloir « secouer les puces » à ceux qui seraient susceptibles de donner un coup de main à la société. « Nous ne demandons pas d’argent, on souhaite seulement de l’intérêt pour notre activité », assure-t-il, ayant en tête quelques pistes pour donner envie aux agriculteurs de s’intéresser de nouveau à la culture du tabac. « Il faudrait leur proposer de produire certains types de tabac, il en existe de nombreux, et certains se vendent très cher. Ce serait beaucoup plus rémunérateur pour eux. »

• Du côté des producteurs de tabac, c’est bien évidemment l’inquiétude. Francis Marin, tabaculteur à Limeuil, regrette, comme ses confrères, le désengagement de l’Union européenne : « À l’époque, chacun recevait des subventions à l’hectare. La conséquence de ce désengagement de l’Europe, c’est que le prix du tabac a diminué. Bien sûr, c’est moins rémunérateur. En revanche, l’État engrange les taxes liées aux cigarettes, et nous, nous n’avons aucun retour là-dessus. Nous, pauvres paysans au cœur du Périgord, que voulez-vous qu’on fasse…

« Je produis aussi du lait, et je peux vous dire qu’il y a vingt ans, dans le Sarladais, celui qui produisait du tabac et du lait, il pouvait dire qu’il avait les deux productions phares. Aujourd’hui, on s’interroge. Même si pour moi, le tabac reste encore une valeur sûre pour ma propre exploitation ».