L’Autorité de la concurrence a autorisé, ce vendredi 15 septembre, la Française des Jeux (FDJ) à racheter sous certaines conditions ZEturf, deuxième opérateur du marché français des paris hippiques en ligne, selon un communiqué, repris par l’AFP.
Annoncée il y a un an par la FDJ (voir 17 novembre et 20 septembre 2022), l’opération a été notifiée en juin 2023 à l’Autorité de la concurrence.
•• « Au regard des parts de marché cumulées faibles des parties, l’Autorité a écarté tout risque d’atteinte à la concurrence par le biais d’effets horizontaux » sur le marché des paris sportifs en ligne, indique le communiqué.
Mais elle a toutefois identifié des « problèmes concurrentiels résultant de la concentration au sein d’une même entité des activités de monopole de FDJ liées à la distribution des jeux et paris et des activités de ZEturf sur les marchés des paris hippiques et sportifs en ligne ».
•• Pour y remédier, la FDJ s’est engagée à « séparer de manière claire l’exercice de ses activités de jeux en monopole » (loterie, jeux à gratter…) « de ses activités de jeux concurrentiels » (paris en lignes, poker) notamment en mettant en place des sites internet ou applications distincts pour chaque type d’activité, sans page d’accueil commun et sans passerelle.
Les comptes-joueurs devront être propres à chaque activité sans possibilité de passerelle et la FDJ devra s’abstenir « de reconstituer une base de données de clientèles destinées à la promotion de ses activités de jeux concurrentiels qui ferait apparaître des données relatives aux joueurs de jeux en monopole ».
La FDJ ne pourra pas non plus promouvoir ses paris en ligne dans les points de vente de son réseau ou auprès des joueurs de loterie en ligne, et devra exploiter des comptes de réseaux sociaux distincts selon le type d’activité. La FDJ s’est aussi engagée à organiser ses activités de jeux concurrentiels au sein d’une ou plusieurs filiales dédiées.
•• Fondé en 2001, ZEturf détient environ 20 % de part de marché en France sur les paris hippiques en ligne et est présent aux Pays-Bas, en Belgique et en Espagne.
L’entreprise, qui compte une centaine de collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de près de 50 millions d’euros en 2021, opère également sous la marque ZEbet, dédiée aux paris sportifs en ligne. C’est le deuxième opérateur du marché français des paris hippiques en ligne derrière le PMU, qui conserve le monopole des paris dans les points de vente physiques.
Son rachat s’inscrit dans la stratégie de la FDJ de renforcer sa présence sur le marché des jeux en ligne le marché des jeux en ligne ouverts à la concurrence.