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15 Juil 2023 | Trafic
 

Les Douanes organisent des contrôles dans les centres de tri postaux, où transitent des milliers de colis chaque jour. Grâce à des technologies comme les scanners, les agents n’ont pas toujours besoin d’ouvrir les paquets suspects. Reportage de France Bleu Picardie.

Au centre de tri postal de Poulainville, au nord d’Amiens, les Douanes interviennent régulièrement et de façon inopinée en partenariat avec La Poste pour contrôler les colis. 15 000 paquets y défilent chaque jour.

•• Les Douanes ont grandement facilité leur action grâce à un scanner, comme dans les aéroports, qui permettent de regarder le contenu des paquets qui arrivent dans le centre. « Il y a un code couleur pour chaque paquet », explique l’opérateur qui gère l’appareil et consacre une trentaine de secondes par colis observé. « Bleu c’est du métal, vert le papier, rose le tabac, orange les produits organiques. »

Les douaniers ouvrent l’œil sur le poids, la forme du colis – un carton très empaqueté peut vouloir dire la présence de drogues – ou sa provenance. Un examen plus poussé s’opère ensuite : les paquets suspects sont directement ouverts par les agents (…)

Puis avec l’aide du chien des Douanes, de la drogue est découverte dans plusieurs colis : « les expéditeurs ont mis du poivre autour pour essayer de tromper l’odorat du chien, mais ça n’a pas suffit : ça sent bien le cannabis », détaille Benoît Huin, « on saisit la marchandise, et l’expéditeur et le destinataire vont être convoquées ». Dans ce genre de cas, un signalement est fait auprès du parquet d’Amiens, qui se charge d’une enquête.

•• Avec l’explosion du commerce sur internet, les douanes de Picardie sont vigilantes, explique son directeur Michael Lachaux : « les gens achètent du tabac sur internet – via les réseaux sociaux parfois -, ou se le font envoyer par leurs familles. On recherche aussi des objets de contrefaçon lors de ces saisies : des vêtements, des jouets ou des produits d’hygiène. Il y a un véritable enjeu de sécurité sur ces objets, car ils peuvent être dangereux pour le consommateur ». (voir aussi 7 avril et 10 mars)