On remarquera l’article sur le marché des cigarettes contrefaites publié dans le numéro de juillet du magazine d’informations économiques Capital.
Son auteur, Antoine Sioufi, pose le vrai problème : « sur fond de hausse du prix du tabac, les faux paquets vendus sur Facebook, Snapchat ou TikTok pèsent désormais 20 % de la consommation. Au point que les fabricants, distributeurs et État s’inquiètent pour leurs recettes. »
•• Capital revient sur la découverte d’usines clandestines de fabrication de cigarettes de contrefaçon (voir 24 février et 17 janvier) et rappelle qu’« à elles seules, les recettes fiscales empochées par l’État ont reculé de 816 millions d’euros en 2022, sur un total de près de 18 milliards d’euros, taxes et TVA comprises. Et, depuis janvier, le manque à gagner pour les caisses de Bercy s’est encore creusé de 100 millions d’euros. Rappelons que ces ressources financent la Sécurité sociale … »
•• On remarquera aussi une prise de parole des parties-prenantes du marché.
• « Il y a moins de passage de clients chez les buralistes des grandes villes. Et les vendeurs de contrefaçons livrent nos anciens clients devant nos pas-de-porte » (Philippe Coy).
• « La revente de cigarettes sur les réseaux sociaux est un phénomène purement français. La France représente les deux tiers des cigarettes contrefaites en Europe, loin devant la Grèce et l’Italie » (Daniel Bruquel, chef du service de Lutte contre le Commerce illicite de Philip Morris France).
• « L’État doit plus se mobiliser pour que les Douanes, la Police et la Gendarmerie soient suffisamment équipées » (Vincent Zappia, responsable des Affaires publiques de BAT).
• « En pleine croissance, le marché du vapotage vient de passer le milliard d’euros de chiffre d’affaires. Lui imposer les mêmes taxes qu’au tabac affecterait toute la filière et renverrait les vapoteurs vers le tabac » (Cyril Lalo, responsable des Affaires publiques de Seita).