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28 Juin 2017 | Observatoire
 

Dans sa troisième édition de l’Observatoire de l’inclusion bancaire, présenté ce lundi 26 juin, la Banque de France relève « des succès dans la lutte contre le surendettement bancaire » mais aussi, sobrement, « des progrès attendus » dans le domaine des offres dédiées aux populations les plus en difficultés et des frais qui leur sont appliqués.

•• Le nombre de dossiers déposés a diminué de 11% en 2016, après -6 % en 2015 et -2 % en 2014. C’est l’effet de la loi Lagarde, qui a strictement encadré le crédit renouvelable : ce dispositif voulu par le législateur porte ses fruits. Le nombre de saisine de la commission de surendettement passe à 194 194 en 2016, après deux décennies de croissance continue de 1989 à 2013, et baisse encore de 6% sur les cinq premiers mois de 2017.

•• « Seulement 10 % environ des clients financièrement fragiles bénéficient de l’offre spécifique », relève le rapport, soit 250 000 personnes sur près de 3 millions de personnes identifiées par les établissements bancaires comme étant « en situation de fragilité financière », dont 500 000 sans compte courant. « C’est loin des ambitions qui avaient été nourries à cet égard », souligne la Banque de France. Or ces populations continuent de payer des frais importants, en moyenne 162 euros par an en rejets de chèque et 182 euros en commission d’intervention.

•• À ceux qui aimeraient que ce rôle d’inclusion de clients pas assez « à valeur » soit dévolu à la seule Banque postale, le gouverneur de la banque centrale a objecté : « Il est bon que l’ensemble des établissements soient concernés par l’accessibilité bancaire. En matière de droit au compte, les six grands réseaux le sont au prorata de leur part de marché ».

•• D’où l’intérêt du Compte Nickel des buralistes dans lequel a récemment investi BNP-Paribas (voir Lmdt des 12 et 4 avril) : « Le droit au compte c’est un compte bancaire. Cela pourra évoluer un jour, mais il ne me semble pas mauvais qu’il y ait un contact physique pour ces populations fragiles », a relevé François Villeroy de Galhau, le Gouverneur de la Banque de France.