Un mois après l’entrée en vigueur de la légalisation du cannabis à usage récréatif (voir Lmdt du 17 octobre), trois provinces au moins sont déjà à court de cannabis : l’Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick.
Et certaines boutiques de cannabis ont dû temporairement fermer leurs portes, faute d’approvisionnement.
Du fait de cette pénurie, certains consommateurs auraient décidé de retourner voir leurs fournisseurs sur le marché noir, menaçant ainsi l’un des objectifs majeurs de la légalisation.
•• Beaucoup de producteurs sont exaspérés par la lenteur du gouvernement à délivrer les permis : certains détiennent, par exemple, le permis pour cultiver le cannabis, mais pas celui pour vendre leur production.
Si cette lenteur est, selon eux, partiellement responsable de la pénurie, il semblerait que la demande a été largement sous-estimée : l’inexistence de données sur ce marché fait qu’elle est pour l’instant difficile à estimer ou à comprendre.
•• La mise en place de cette industrie, toute nouvelle, constitue un défi pour les producteurs, comme par exemple celui de faire pousser le cannabis à grande échelle, de créer de nouvelles chaînes d’approvisionnement, de se soumettre aux rigoureuses inspections du ministère de la santé … Les producteurs peinent pour l’instant à répondre à la demande, semble-t-il.