Le Président de la République dans un bar-tabac ? Manifestement, il apprécie et cela le change des grands rendez-vous que lui impose l’actualité internationale. La dernière fois, c’était à Chaumont, dans la Marne, il y a un peu moins d’un mois (voir 19 mars).
Cette fois-ci, Emanuel Macron a fait une halte inattendue dans un bar-tabac de Thouars (à l’est des Deux-Sèvres), ce 10 avril au matin, avant de se rendre dans les locaux de l’entreprise de Francois Asselin (ex-président de la CPME) qui a participé à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, notamment pour la restauration de la flèche, après l’incendie d’avril 2019.
Emmanuel Macron est donc entré sans prévenir, ce jeudi matin, au « Prem’s » où il a pris deux cafés et offert une tournée aux clients présents. Dans l’établissement situé en centre-ville, l’ambiance était d’abord à l’incrédulité, selon le reportage d’ici Poitou. « J’étais dans la salle, en train de servir des clients et vers 10 heures j’ai vu Monsieur Macron en train de serrer des mains » raconte le patron, Nicolas Cossard, 33 ans.
Le président, accompagné de son équipe, s’installe rapidement au comptoir. Il commande deux cafés et engage ensuite la discussion avec les clients, aborde la question de l’emploi local, écoute les commerçants.
« Même si tout le monde n’est pas dans le clan des Macron. Il a été très bien reçu dans le respect de la discussion, très ouvert d’esprit et pas de conflit » souligne le buraliste. « Je ne suis pas de son bord politique, mais il a fait une très bonne prestation. Pour moi, c’est une prestation dans tous les cas. Les politiques viennent pour se montrer, pour dire : je suis là, je vous entends. Mais je l’ai quand même senti très vrai », poursuit-il.
Avant de repartir, Emmanuel Macron a réglé ses consommations en espèces et offert une tournée aux clients attablés. « J’ai juste demandé pour la blague si je lui facturais la TVA. Je lui ai fait une petite pique » sourit Nicolas Cossard.
Le Président de la République est familier de ces visites-surprises dans des bar-tabacs. Avant Chaumont, il était allé dans un bar-tabac à Augy dans l’Yonne (voir 6 mars). Le 29 janvier, il s’arrêtait dans un bar-tabac d’Hirson dans l’Aisne. Auparavant, il s’était déjà livré à ces « prises de température », au cœur de la France des buralistes, dans l’Aisne en 2018, le Cher en 2021 et le Doubs en 2024.