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26 Août 2017 | Profession
 

À Nogent-sur-Loir, village de 400 habitants dans le sud de la Sarthe, le bar-tabac multi-services a gardé son look des années 70. La patronne, Cécile Senaille, qui a repris l’établissement en 2003, a le sourire, ne râle pas comme … la plupart des commerçants des grandes-villes, les clients disent bonjour à tout le monde et chacun s’appelle par son prénom ! Ici, on ne parle pas de fermeture. De quoi retenir l’attention de France Bleu Maine qui dresse un portrait sympathique diffusé courant août.

•• « Depuis 14 ans, je continue l’aventure » plaisante Cécile Senaille, « à l’époque, ce n’était pas risqué, je connaissais l’établissement. Aujourd’hui, c’est différent, il y a un petit peu moins de monde. Le bar marche toujours aussi bien mais sur le tabac et l’essence, j’ai parfois des difficultés à avoir de l’approvisionnement. On gagne toujours un petit peu d’argent mais c’est le bar qui fait l’équilibre.

« Sur la station, j’écoule en moyenne 3 000 litres par semaine, on l’a remise aux normes en 2012 pour pouvoir la garder. Le carburant est plus cher. Quand vous le trouvez à prix coûtant, moi, ce n’est même pas le prix auquel je l’achète mais il y a le service. Par exemple, une fois, pour une personne âgée, je lui a fait le plein, j’ai regardé le niveau d’huile, et laver le pare-brise, ça … à Leclerc, on le trouve pas ! ».

•• « Moi, je me sens utile, et il y a des rencontres avec les gens » poursuit Cécile Senaille« Si je prends l’exemple du couple qui habite en face du bar, ils sont deux, ceux sont des personnes âgées qui n’ont pas de moyen de locomotion, donc pour venir chercher le pain, c’est quand même pratique. Et s’ils ont besoin, je leur fais les courses … Il y a quelques clients qui viennent et qui n’ont personne à qui parler, je suis un peu leur confidente. Ici, ce qui est important, c’est que tout le monde se dit bonjour et c’est un rituel. Jamais, je n’irai tenir un bar-tabac en ville. J’ai mes habitués, si je ne les vois pas d’une journée je m’inquiète ».

•• Ici, c’est le rendez-vous des amis. Nicolas vient tous les matins boire un petit café : « c’est mon rituel, le café chez moi, je ne sais pas quel goût il a, je viens le prendre tous les matins au bar ; il y a un véritable esprit de convivialité ». Même chose, pour Thibaut vient dans la matinée prendre un soda : « j’adore cet endroit, les gens sont sympathiques ; je fais sept kilomètres tous les matins pour passer un bon moment ».

Et puis il y a Annick, originaire de Paris qui s’est installée il y a dix ans à Nogent : « Cécile, on la connait bien, elle est là pour les bons et les mauvais moments ; et puis ce bar, ça nous a permis de nous faire des amis. Quand on est arrivé dans la région, on ne connaissait personne ; aujourd’hui mon mari a des copains ».