En France comme en Bulgarie, le marché parallèle du tabac s’élève à un quart des cigarettes consommées. Question de prix aussi : les Bulgares consacrent 19 % de leur budget quotidien à l’achat de tabac ; et le prix des cigarettes vendues dans le commerce « officiel » ne cesse d’augmenter. Sachant qu’en 2016, les prix devraient connaître encore une hausse d’au moins 50 centimes.
Selon le Centre pour l’Étude de la Démocratie , 2,8 milliards de cigarettes consommées en Bulgarie, en 2014, proviennent du marché parallèle, soit un demi-milliard de levs (250 000 euros) de fiscalité qui échappe aux caisses de l’Etat. 400 000 fumeurs consommeraient des cigarettes de contrebande et 15 000 Bulgares vivraient de ce commerce illicite.
A Slivengrad (à la frontière grecque), 70% des cigarettes consommées seraient hors réseau légal, tout comme dans les villes de Sandanski (la capitale du tourisme sexuel) et de Pazardjik (au centre du pays). Les « débitants » bulgares estiment que la contrebande les prive de la moitié de leur chiffre d’affaires.
Le système serait très bien organisé, les produits de contrebande étant livrés à domicile ou jusqu’au lieu de travail. Lieu de travail, où 37 % des fumeurs reconnaissent ne pas respecter l’interdiction de fumer mise en place en 2012. Il n’y aurait que 3 % d’utilisateurs de cigarettes électroniques.