« En 2018, nous avons fait 656 kilos de saisies en Bourgogne. Sur le premier trimestre 2019, nous en sommes à 165 kilos » a détaillé Jocelyne Charlon, directrice de la Douane de Dijon, ce jeudi 11 avril, à la presse locale.
« La lutte contre la contrebande et la contrefaçon est l’une de nos priorités (…) Nous sommes particulièrement vigilants sur les arrivées du Luxembourg. »
•• Les missions de la Douane s’effectuent principalement sur les axes routiers, mais aussi dans les gares. « Nous essayons également d’intercepter les flux par colis et à La Poste. Sur les réseaux sociaux, c’est plus compliqué, mais la loi prévoit que nous puissions nous intégrer à des groupes afin de réaliser des coups d’achat. »
•• Présent pour un échange avec les douaniers, Hervé Natali (responsable des Relations territoriales de Seita-Imperial Brands) a complété le tableau. En Bourgogne-Franche-Comté, on est sur 23,4 % de paquets ne venant pas du réseau officiel, selon la dernière enquête « ramasse-paquets » remontant à pas plus tard que le dernier trimestre 2018.
Rien que pour Dijon, on sait que 16,2 % des paquets de cigarettes collectées n’ont pas été achetés chez un buraliste. À Beaune, on est à 6, 7 %.
« Le tabac en Bourgogne vient surtout d’Espagne et d’Algérie. Mais pas que, le dernier coup de filet des douanes a mis au jour un trafic russe. »
•• Pour preuve, ce dernier coup de filet. Un frère et une sœur, respectivement âgés de 38 et 30 ans, ont été interpellés par la Douane, à la gare de Dijon le 18 mars, alors qu’ils venaient de descendre d’un bus en provenance de Bruxelles, d’où ils étaient arrivés en avion depuis Moscou.
Un troisième individu a pu échapper à l’arrestation. L’objet du délit : leurs trois valises qui contenaient 242 cartouches et 36 paquets de cigarettes.